1. Leaving 2. The Long Run 3. Midnight Rider 4. When Days Are Getting Longer 5. Lost Railways 6. Jumping Fish 7. Doubt 8. Nighthawks 9. Regina 10. Late April |
Date de sortie : 22 novembre 2024 Martin Salemi (piano, claviers) ; Lorenzo Di Maio (guitare) ; Sylvain Debaisieux (saxophone ténor) ; Boris Schmidt (contrebasse) ; Daniel Jonkers (batterie) Enregistré les 19, 20 et 21 février 2023 au Jet Studio à Bruxelles Photos sur cette page : Monday Jr. / Dessin de la pochette : Jean-Claude Salemi |
Chronique
Si la pochette du troisième disque enregistré en concert rompait avec ce qui est désormais une tradition, on retrouve pour ce quatrième album, toujours édité par Igloo Records, un superbe dessin en clair-obscur à la Maurice Tillieux, réalisé par le père de Martin Salemi, qui fait le lien avec les productions en studio précédentes. Pourtant les choses ont changé puisque si le trio, qui inclut Boris Schmidt à la contrebasse et Daniel Jonkers à la batterie, est resté le même que sur About Time (2001), il a été étendu à un quintet avec le recrutement du guitariste Lorenzo Di Maio et du saxophoniste ténor Sylvain Debaisieux. Alors forcément, la musique est différente, moins globalement introspective et plus ouverte sur le partage des idées et les échanges entre les trois solistes. D’ailleurs, le leader n’a pas hésité à revisiter trois compositions issues de ses albums antérieurs (Doubt, Regina et Late April) qui prennent ici de nouvelles couleurs. L’interplay superlatif fait des étincelles sur le lancinant Doubt comme si le quintet existait depuis une éternité tandis que sur Late April, le leader se laisse gentiment épauler par ses deux nouveaux complices qui se glissent avec délicatesse dans la mélancolie ambiante. Les nouvelles compositions sont toutes de la plume du leader qui a livré des propositions construites à la sagacité des membres du groupe. A partir de là, la portes des possibles sont restées ouvertes et chacun a pu y mettre du sien. Sur Leaving, Lorenzo Di Maio rappelle que sa palette de styles inclut aussi un jeu plus rock qui tire le morceau vers une fusion douce à la John Scofield d’autant plus que Martin Salemi a délaissé son piano acoustique pour un Fender Rhodes. Sur When Days Are Getting Longer, une certaine liberté collective s’installe tandis que les solistes se bousculent avec gourmandise via de courts solos post-bop imbriqués. Une autre nouveauté est l’approche « americana », poussière et grands espaces, qui marque certains titres comme Midnight Rider sur lequel la guitare de Lorenzo se fait plus traînante à la Ry Cooder ou Nighthawks marqué par un chouette solo de contrebasse de Boris Schmidt. La virtuosité et les messages n’étaient pas à l’ordre du jour dans cette musique : priorité a d’abord été donnée aux atmosphères et à la musicalité, aux belles harmonies et aux mélodies qui chantent. Il en est résulté un album accessible mais captivant qui dévoile une succession de thèmes variés et d’improvisations miroitantes où se mêlent poésie, dépaysement et élégance. [ Chronique par Pierre Dulieu ] |
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