01. Working Class (3:59) 02. Escape (5:23) 03. Ghost Town (5:20) 04. Housewives (5:15) 05. Le Blues (5:51) 06. Last Call From The Factory (7:46) 07. Green Lady (3:58) 08. Dance (3:57) 09. George Harrison (3:26) 10. Sweet Tension (4:00) |
Date de sortie : 07 Septembre 2018. Julien Tassin Guitariste (guitare, compositions); Nicolas Thys (contrebasse); Dré Pallemaerts (batterie) Enregistré à La Patrie à Gand (Belgique) en janvier 2018, sauf Sweet Tension enregistré au Studio Pyramide à Bruxelles (Belgique) en juin 2015. Photos © Alexander Popelier |
Chronique
Pour beaucoup d'entre nous le nom de Julien Tassin est encore inconnu. Certains ont a pu le voir sur scène avec Lorenzo di Maio au sein du Borderline Quartet ou avec Daniel Romeo dans le Crazy Moondog Band, ou même avec son propre trio, mais sur disque, rien avant ce premier essai qui donne enfin l'occasion d'aller plus loin dans son univers. Le morceau intitulé Le Blues dévoile une première piste : Julien Tassin aime la note bleue même s'il la joue à sa manière, avec décontraction, lâchant dans l'air moite des notes qui pleurent sur un groove aussi organique qu'ascétique digne d'un vieux bluesman texan. Ghost Town précise l'esthétique de cette musique mobile. Le guitariste remplit tout l'espace avec ses notes claires et frémissantes, pourvues en fréquences aigües et agrémentées d'un brin d'écho, dans l'esprit d'un Jeff Beck quand il lui arrive de jouer sur une Telecaster. Enregistré en mode intimiste, Sweet Tension renvoie plutôt à Bill Frisell, à ses phrases irrésolues habillées d'électronique et à ses mélodies en apesanteur dans une gravité pourtant pesante. Quant au mordant Last Call from the Factory, c'est un forage en zone fusionnelle mâtinée de psychédélisme à l'instar de ce que faisait jadis le regretté Larry Coryell. Enfin, sur le morceau intitulé George Harisson, Julien Tassin parvient à recréer l'essence quasi mystique et réputée insaisissable de celui qui, derrière les Beatles, ornementait avec délicatesse la musique de ses partenaires en lui donnant un supplément d'âme. Tout ça ne fait que la moitié des dix morceaux de cet album, tous composés par le leader, mais sachez que le reste est à l'avenant, tantôt réservé, tantôt vif, toujours imprévisible. Julien Tassin embrasse différents genres mais les restitue à sa manière toute personnelle, composant ainsi un répertoire terriblement varié mais quand même homogène en ce que tous les titres sont marqués par le timbre particulier de son instrument et son phrasé original. Le guitariste est magnifiquement secondé par deux complices expérimentés, vétérans de croisements musicaux en tous genres : le contrebassiste Nicolas Thys et le batteur Dré Pallemaerts qui évoluent ici en toute simplicité en subordonnant leur art au service des compositions et de leurs ambiances. "J'ai une guitare, je vais voyager" disaient autrefois les bluesmen. Avec cette musique dans les oreilles, ceux qui n'ont pas de guitare voyageront aussi ! |
|
Sur Internet |
|
Commentaires et avis sur ce site : livre d'or Contact pour promotion : @dragonjazz.com |