01. Fluid (2:00) 02. Solid (4:13) 03. Ether (2:35) 04. Different Prelude (3:54) 05. Different But The Same (2:03) 06. The Same Twelve Notes (2:43) 07. Endless Waiting (4:36) 08. Around and Around (2:09) 09. Endless Lamento (3:57) 10. Conclusion (5:54) |
Durée Totale : 34'04" - Paru le 3 mars 2017 Bram Weijters (Piano, Wurlitzer, Rhodes, Moog Synthé), Chad McCullough (Trompette) Toutes les compositions sont de Bram Weijters. Enregistré les 10 et 11 mai 2014 au Studio Rubens, Bruxelles, et le 17 février 2015 au Studio Kip Kaas, Mortsel, Belgique. |
Chronique
En fin de compte, c'est ici que la logique de leur collaboration les a menés : une musique épurée, aérienne, nostalgique et mystérieuse interprétée en tandem. Déjà, cette évolution s'annonçait sur leur précédent disque, Abstract Quantities, sur lequel quelques pièces jouées en duo émergeaient timidement comme des interludes entre les morceaux en quartet. Quelques sobres arpèges de piano électrique suffisent désormais pour que le chant fragile de la trompette s'élève en faisant naître la mélancolie. Ainsi, dès les premières mesures de Fluid, l'auditeur est-il ramené à l'essentiel, plongé dans une nature intacte, quasi immobile, où seul le vent ride la surface de fjords endormis. Oui, les éléments (Fluid, Solid, Ether) sont au cœur du répertoire à l'exception du feu bien sûr, volontairement oublié, et qui n'a d'ailleurs rien à faire dans cette musique. On pense aux méditations sur l'absence d'Avishai Cohen mais aussi au jazz de chambre du trompettiste norvégien Arve Henriksen et, à travers lui, à l'Américain Jon Hassell qui combine jeu, souffle et technologie aux confins du jazz et de la musique ambiante. Ici aussi, l'électronique est utilisée avec parcimonie et subtilité, le son de la trompette se dédoublant parfois en un écho lointain et évanescent répercuté dans la distance par une vallée imaginaire. De son côté, Bram Weijters a diversifié sa palette sonore en alternant le piano acoustique avec un Wurlitzer vintage ou un Fender Rhodes, utilisant même un synthétiseur Moog qui jette un voile pudique sur ces lamentations au caractère insaisissable, accroissant leur pouvoir de séduction et les ancrant définitivement dans notre époque. La plupart de ces miniatures sont concises, entre deux et quatre minutes, comme de petites scénettes composant un tableau plus vaste dont la magnifique cohérence saute aux oreilles. Intelligemment baptisé Feather, cet album à l'insoutenable légèreté entérine la complicité de deux artistes majeurs montrant la même appétence pour le silence et dont l'incroyable communion d'esprit relève de la pure magie. |
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Sur Internet |
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Discographie de Bram Weijters & Chad McCullough
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