01. Bollerroll - 05:52 02. Wolfken - 04:40 03. D.O.P.E. - 09:09 04. Proud Harry - 08:35 05. The Gospel Collector - 10:20 06. She Hates Me - 05:59 07. Shwung Foo - 05:56 08. Noenkele - 13:04 Toutes les compositions sont de Frank Deruytter |
Total time - 63'35" Sortie : 6 avril 2013 Enregistré le 15 avril 2012 par Pino Guarraci au Studio Crescendo à Genk (Belgique). Mixé par Pino Guarraci et Michel Bisceglia. Frank Deruytter (sax ténor) Eric Legnini (piano) Bart De Nolf (contrebasse) Peter Erskine (batterie) |
Commençons par évacuer le nom qui saute aux yeux sur la pochette. Peter Erskine est un roi de la baguette, le genre à vous téléporter aux Caraïbes en trois coups de caisse claire et cinq de cymbale. C'est aussi un batteur capable de jouer dans des contextes très différents : du big band (Stan Kenton et Maynard Ferguson) au jazz moderne (avec John Abercrombie entre autre sur le label ECM) en passant par la fusion (il a fait partie de Weather Report de 1978 à 1982) et le rock (Steely Dan). Son style très versatile et sa maîtrise du temps en ont fait un sideman apprécié des plus grands et aussi, semble-t-il, de Frank Deruytter qui a souhaité (et réussi à) l'avoir en studio pour cet enregistrement. Sur le premier titre Bollerol inauguré justement par Erskine, écoutez vers 2'45" le duo basse / drums suivi vers 3'30" par un solo de batterie jubilatoire. Quelle précision, quelle subtilité ! Et quel bonheur aussi après cet interlude rythmique quand le quartet redémarre au quart de tour pour un thème final plein de swing et d'énergie. L'autre vedette du disque, c'est le pianiste Eric Legnini qui fait danser les notes dans son style inimitable et contribue largement au groove dégagé par cet album. Il fallait bien sûr un bassiste extrêmement doué pour compléter une si belle section rythmique mais on est vite rassuré : Bart De Nolf a toute la technique et le talent nécessaires pour s'imposer et s'avère ici, comme au sein du quartet de Bart Defoort, d'une redoutable efficacité. Quant au leader, qui est aussi le compositeur de tous les titres, on en reste carrément sans voix tant son saxophone ténor virevolte avec ardeur, imposant un son précis et mordant dont l'intensité n'est pas sans rappeler les attaques fulgurantes d'un Michael Brecker (si si, réécoutez l'impro funky de Shwung Foo pour voir). Même si l'on entend ici et là des îlots plus nostalgiques (Proud Harry et surtout la superbe ballade She Hates Me transcendée par un solo émouvant de Legnini), la musique a globalement un son organique en perpétuel mouvement : c'est du jazz in motion, le genre qui ne se repose pas sur ses lauriers. Ce premier disque sans nom est une réussite ébouriffante qu'on ne peut que recommander aux amateurs de bonnes sensations.
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