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Le projet de Deep in the Deep procède d'une démarche similaire à celle de deux autres groupes belges : Aka Moon et Greetings From Mercury et, sur un plan plus international, à celle d'un visionnaire comme Steve Coleman. Voici une musique concentrée sur des rythmes complexes, ouverte à toutes les cultures, du classique européen à la transe africaine, et sachant doser avec subtilité l'écriture et l'improvisation. Parce que la cadence l'emporte sur la mélodie, la basse électrique d'Otti Van Der Werf et la frappe sèche et précise de Stéphane Galland constituent en quelque sorte la signature de ce genre musical. Quant aux quatre solistes, il étonnent par la richesse de leurs interventions. Le piano inspiré de Kris Defoort, la guitare claire de Pierre Van Dormael, la clarinette basse volubile d'Antoine Prawerman et le baryton grave de Bo Van Der Werf n'en finissent pas de labourer les rythmes de leurs monologues et dialogues quand ils ne se fondent pas en un maillage harmonique qui s'étire sans fin, arrêtant le temps comme la trame de Pénélope. Snake Ear est un disque à l'esthétisme ravageur où transparaît bien davantage le goût de la forme que la vanité d'un savoir-faire. A suivre !
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