01. Fable (7:03) 02. Song of Ive (9:37) 03. Earthsong III (4:29) 04. Earthsong II (6:39) 05. Earthsong I (8:31) 06. Three Trees (6:20) 07. Bridge House (4:47) 08. Mario (6:58) 09. Adage (9:53) |
Durée Totale : 64'17" - Sorti en janvier 2017 Lionel Beuvens (drums); Kalevi Louhivuori (trompette); Alexi Tuomarila (piano); Brice Soniano (contrebasse) Invités : Natashia Kelly (chant sur 2 et 4); Guilhem Verger (saxophone ténor sur 3, 4 et 5) Toutes les compositions sont de Lionel Beuvens |
Chronique
Après Trinité, un premier compact sorti chez Igloo Records en 2013 sous le nom de Lionel Beuvens Quartet, la même formation rebaptisée Motu propose un deuxième album dédié à notre planète bleue. C'est cette dernière qui est représentée, vue de la lune, sur la pochette dont le design a été réalisé par Waso De cauter, déjà concepteur du graphisme de Trinité. A la tête d'un quartet cosmopolite comprenant deux Finlandais (le pianiste Alexi Tuomarila et le trompettiste virtuose Kalevi Louhivuori) ainsi que le contrebassiste français Brice Soniano, le batteur belge a l'outil qu'il faut pour interpréter ses neuf nouvelles compositions qui relèvent d'une large palette musicale et ne font aucune allégeance à un genre particulier. Ainsi, le répertoire commence-t-il par Fable, dont l'introduction paisible et classicisante ne laisse en rien deviner les improvisations pleines de verve qui ne vont pas tarder à jaillir de la mélodie, avant de se poursuivre par le thème de Song of Ive enluminé par les vocalises de la chanteuse Natashia Kelly dont le chant sans paroles à l'unisson avec la trompette est d'une époustouflante pureté. Sur l'énergique Three Trees, on entend bien que le groupe, dont la configuration n'a pas changé depuis sa création au Gaume Jazz Festival de 2011, a développé un sens aigu de l'interaction, la section rythmique attisant les braises en permanence sous les interventions inspirées des deux solistes, le trompettiste d'abord et le pianiste dans la foulée. Adage, par contre, referme l'album sur une longue errance qui se perd peu à peu dans les brumes nordiques, les sonorités cotonneuses s'effilochant en lambeaux dans la blanche distance jusqu'à disparaître totalement. Mais l'une des pièces maîtresses du disque est la suite éponyme qui se décline en trois sections dans lesquelles le quartet affiche sa versatilité musicale en alternant groove moderne (sur la partie III bizarrement placée en introduction), lyrisme classique et aventures en tout genre (nourrie par la pulsation du batteur, l'improvisation tendue de trompette sur la partie I finale est phénoménale). En plus de Natashia Kelly qui se fait ici narratrice (partie II), le groupe y a aussi invité le saxophoniste ténor français Guilhem Verger dont la présence diversifie encore les sonorités et multiplie les possibilités d'échange: son solo en introduction de la section I fait incontestablement preuve d'une belle expressivité. Voici un disque de jazz typiquement européen qui a beaucoup à offrir, à la fois prenant et accessible, parfois sophistiqué mais jamais dépourvu d'âme. |
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Sur Internet |
Discographie sélective de Lionel Beuvens en leader ou en sideman
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