01. Kinderszenen, Op. 15 No. 1 (5:49) 02. Oblivion (6:28) 03. Habanera (5:08) 04. Bachianas Brasileiras No. 5 (3:41) 05. Badinerie (4:28) 06. Lacrimosa (6:15) 07. Libertango (5:14) 08. Prélude Op. 28 No. 4 en mi mineur (5:32) 09. Valse Op. 64 No. 2 en do dièse mineur (6:31) 10. Après un rêve Op. 7 No. 1 (2:33) |
Date de sortie : 26 mai 2024 Personnel: Olivier Collette (piano et arrangements) ; Victor Foulon (contrebasse) ; Daniel Jonkers (batterie) Enregistré les 15 et 16 novembre 2023 au studio Pyramide, Belgique. Produit par Peter Van Huffel Graphisme : Laurence Collette |
Chronique
Pour les jazzmen, The Bridge est l’intitulé d’un célèbre disque de Sonny Rollins qui fait référence à un pont reliant Manhattan à Brooklyn sur lequel le saxophoniste prit l’habitude de s’entraîner durant plus d’une année afin de perfectionner son jeu. Mais pour le pianiste Olivier Collette, The Bridge est un pont virtuel reliant le passé et le présent et plus spécifiquement la musique classique européenne et le jazz. En ce sens, cet album se situe dans la lignée de son excellent disque Classical Tribute sorti en 2021. D’une durée de 52 minutes, le répertoire comprend dix pièces bien connues des amateurs de classique réarrangées pour un trio de piano jazz. En remontant le temps jusqu’au XVIIIe siècle, on y trouve la très plaisante Badinerie extraite de la Suite no 2 en si mineur de Bach ainsi que le Lacrimosa du Requiem en ré mineur inachevé de Mozart complété par Süssmayr. Le XIXe siècle et en particulier la période romantique sont mis à l’honneur avec des interprétations d’une des pièces des Scènes d'enfants (Kinderszenen) de Robert Schumann ainsi qu’une valse et un prélude de Chopin. A ce siècle appartiennent également Après un rêve, l'une des mélodies les plus connues de Gabriel Fauré ainsi que Habanera qui n’est autre que L'amour est un oiseau rebelle extrait du Carmen de Georges Bizet. Enfin, l’album est complété par trois morceaux écrits au XXe siècle par deux Latino-Américains : Oblivion, l’une des œuvres les plus populaires d’Astor Piazzolla et, du même compositeur bandonéiste argentin, Libertango qui est sans doute le tango le plus joué de toute l’histoire de ce genre de musique. Le troisième est un extrait des Bachianas brasileiras no 5 du Brésilien Heitor Villa-Lobos dont l’interprétation en jazz me fait penser à la version de 1964 du Modern Jazz Quartet sur le disque The Sheriff. Les mélodies, toutes connues mais mémorables, sont bien mises en valeur dans des arrangements raffinés. La musique, qui inclut des vagabondages inspirés, est légère, plaisante, reposante comme de la musique de chambre avec un petit côté frais et allègre assuré par l’accompagnement discret du contrebassiste Victor Foulon et du batteur Daniel Jonkers. Si vous avez apprécié le concept de Classical Tribute, ce nouvel album réalisé dans son sillage saura également vous séduire. [ Chronique de Pierre Dulieu ] |
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