1. 12 (5:07) 2. Life Doesn't Care (5:50) 3. The Energy Shift (7:11) 4. Ines Loves Ines (7:22) 5. Ufo Dream (6:28) 6. Near Dampoort (9:12) 7. 11 - 11h (6:21) 8. Space Folklore (6:16) |
Date de sortie : 20 mai 2022 Toni Mora (guitare & compositions) ; Jean-Paul Estievenart (trompette) ; Jasen Weaver (contrebasse) ; Noam Israeli (batterie) ; Pepa Niebla (chant : 2,3,8) Enregistré au Noise Factory Studio à Namur. |
Chronique
Toni Mora est originaire de Madrid où il a commencé très tôt son apprentissage de la guitare classique au Conservatoire Reina Sofía. Le jazz est venu plus tard via des leçons particulières et une formation de quatre années au Codarts de Rotterdam. Relogé à Bruxelles en 2014, Toni Mora s'est produit à de multiples reprises sur la scène belge avant de sortir en 2017 un premier album en quartet intitulé Beyond Words. Aujourd'hui, Space Folklore ouvre un peu plus l'horizon tout en confirmant les qualités de son prédécesseur. Contrairement à ce qu'un coup d'œil rapide à la pochette pourrait laisser penser, la musique n'a rien à voir avec le « world-jazz » mais se révèle plutôt être une musique improvisée contemporaine proche d'un jazz newyorkais tel que pourrait par exemple le jouer un Kurt Rosenwinkel. Un morceau comme UFO Dream, introduit à la contrebasse par le Néo-Orléanais Jasen Weaver, prend le pari d'une musique aussi aventureuse qu'énergique. On sent la lave qui bouillonne sous le volcan toujours prêt à exploser. Le trompettiste Jean-Paul Estievenart délivre des phrases rapides et complexes sur une rythmique à l'intensité fiévreuse qui va crescendo. On est à la limite d'une fusion peuplée d'interventions virtuoses ciselées au millimètre. A côté de ce moment aussi éprouvant qu'exceptionnel, Life Doesn't Care surprend par sa légèreté apportée par la voix de la chanteuse espagnole Pepa Niebla. Toni y prend un beau solo fluide de guitare qui séduit aussi par sa splendide limpidité. Cette remarquable sonorité est encore à épingler dans Near Dampoort, une longue pièce plus intimiste où brillent successivement le trompettiste et le leader dans un envol de six-cordes dont l'élégance mélodique inspire le respect. On n'oubliera pas de souligner le travail admirable du batteur d'origine israélienne Noam Israeli qui, sur ce titre en particulier, délivre un rythme complexe tout en installant une atmosphère très particulière en faisant résonner ses cymbales. L'album se clôture sur Space Folklore chanté par Pepa Niebla qui apporte de nouvelles nuances latines et un surcroît de légèreté. Enregistré au Noise Factory Studio à Namur et doté d'un son superbe, ce deuxième opus installe le quartet de Toni Mora dans les groupes à suivre de près. Son jazz actuel plaira aux amateurs de musique riche et exigeante mais non pour autant dénuée de lyrisme et de séduction. [ Chronique par Pierre Dulieu ] |
|
Sur Internet |
|
Commentaires et avis sur ce site : livre d'or Contact pour promotion : @dragonjazz.com |