1. Assisi (4 :32) 2. Sun Un Si (5 :54) 3. Long Road (4 :08) 4. Just Take It As It Is! (3:58) 5. Spirit Intro (1:10) 6. Spirit - Can A Simple Song Touch The Souls (4:57) 7. Clément (3:14) 8. Super Jazz Anthem (4:40) 9. Eyes Closed (5:07) |
Date de sortie : 21 octobre 2022 Fabrice Alleman (saxophones); Nicola Andrioli (piano); Jean-Louis Rassinfosse (contrebasse); Philip Catherine (guitare); Mimi Verderame (batterie) + Armando Luongo (batterie: 1 & 3); Michel Seba (percussions: 1); Budapest Scoring Orchestra: 1 & 3) Enregistré par Christophe Loncour les 14 & 15 mars et 4 & 5 avril 2022 au « Tiny BIG Studio », Forest (Bruxelles) |
Chronique
L'annonce est ambitieuse : rien de moins qu'un triptyque discographique dont le lien, encore imprécis pour nous, résulte, selon le dossier de presse, d'une réflexion du saxophoniste menée pendant la crise sanitaire de 2000. Une crise qui, décidément, aura fait cogiter par mal de monde, en particulier dans le milieu artistique. Quoi qu'il en soit, le premier volet, Clarity, est là avec son esthétique librement inspirée du monde sonore de Chet Baker dont c'est, apparemment, la clarté lumineuse du discours musical qui a servi de fil d'Ariane à cette réalisation. « Limpide » est en effet le qualificatif qui vient d'abord à l'esprit à l'écoute de ces neuf compositions. C'est le son lui-même qui en est responsable : doux et velouté, il rend les audaces harmoniques agréables et naturelles. Le quartet classique de jazz (saxophone, piano, basse, batterie) réuni par Fabrice tient d'une formation de chambre tant les architectures construites sont d'une fluidité rare. D'ailleurs, quand le Budapest Scoring Orchestra ajoute ses cordes sur deux titres (Assisi et Long Road), l'équilibre est immédiat et l'alliage sonore magistral. Le soprano flotte en suspension, déroule des mélodies délicates, brouille les cartes via des improvisations introspectives et donne à la musique une courbure semblable à celle de l'envol d'un grand oiseau. Sur Just Take It As It is, Fabrice délaisse son instrument pour se mettre à siffler, comme Toots le faisait parfois jadis. L'horizon s'élargit et la composition ressemble alors plus que jamais à une chanson d'été qu'on fredonnerait paisiblement en regardant la Voie lactée. Et puis, Philip Catherine est venu poser sa guitare sur deux titres : ses notes cristallines enjolivent la texture de sa propre composition, Clement, tandis que son solo introspectif le transforme en une fontaine de nostalgie. Après un Jazz Anthem magistral où le swing reprend ses droits grâce aux improvisations virtuoses du saxophoniste adepte de la ligne claire, l'album se referme sur Eyes Closed de Michel Herr, une autre pépite vibrante d'émotion encore une fois ensoleillée par la six-cordes du guitariste invité. Emmenée par un leader qui, à l'instar de la pochette épurée, s'offre sans aucun bling-bling, cette musique d'une évidente clarté a la force d'âme d'un marchand d'espoir et la profondeur d'un chant spirituel. Elévateur ! [ Chronique par Pierre Dulieu ] |
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