01. Nacimiento (3:58) 02. Big Sur (5:34) 03. My Old Country (5:45) 04. Morning Phase (4:15) 05. Long Journey (2:48) 06. A Soul (5:40) 07. Arizona Trip (4:41) 08. November Song (2:24) 09. Sunny Spell (6:23) 10. Desolate (4:28) 11. Outro (1:00) |
Date de sortie : 31 mai 2019. Guillaume Vierset (guitares); Mathieu Robert (saxophone soprano); Marine Horbaczewski (violoncelle); Yannick Peeters (contrebasse); Yves Peeters (batterie) Toutes les compositions sont de Guillaume Vierset sauf Long Journey (Doc Watson) et Desolate (Yves Peeters). Enregistré au Jet Studio. Artwork par Simon Defosse - Photos © Olivier Laval. |
Chronique
Sorti en 2015, le premier album de Harvest Group était connecté à des chanteurs compositeurs de folk-rock comme Nick Drake, Bob Dylan ou Neil Young dont le célèbre album Harvest est d'ailleurs à l'origine du nom de ce quintet. Cette nouvelle production reste dans les mêmes eaux ou plutôt les mêmes sables puisqu'il puise son inspiration des grandes étendues désertiques américaines comme les déserts du Mojave ou du Sonora. La composition du groupe est restée la même avec l'indispensable Yves Peeters derrière les fûts et le contrebassiste Yannick Peeters. Mathieu Roberts au saxophone soprano apporte des couleurs plus jazzy à ces compositions mélodiques et éthérées tandis que les textures sont toujours habitées par le violoncelle de Marine Horbacewski. Les titres des morceaux comme Big Sur, My Old Country, Long Journey (une reprise du chanteur et guitariste folk Doc Watson) ou Arizona Trip indiquent bien qu'on est ici en mode "road trip" avec, pour paraphraser le poète Alain Gerber, le bleu du ciel "plus bleu que le bleu du bleu" surplombant le ruban d'asphalte noir qui serpente entre les dunes jaunes. Musique des confins du Nouveau-Monde, le folk auquel le leader se réfère est mélodique et éthéré, un peu déboussolé comme le voyageur égaré dans la nuit qui tombe. Quelques accords acoustiques sur A Soul plantent un décor propice à l'errance que les solistes viendront remplir de sons nostalgiques. Parfois, comme sur Arizona Trip, quelqu'un appuie sur l'accélérateur et la guitare s'envole comme si elle voulait échapper à son destin ou fuir une ville fantôme. Desolate clôture l'album sur une pointe de tristesse tandis qu'un court Outro fait penser à un thème de Ry Cooder écrit pour un de ces westerns nostalgiques et colorés que le grand Walter Hill avait coutume de filmer. Plus abouti que le premier disque et comportant des mélodies fortes qui accrochent l'oreille, Nacimiento Road est la bande son idéale d'un voyage qu'on a tous envie d'entreprendre un jour. Dans un halo de lumière tamisée, après un adieu mélancolique à ses proches, il suffira de fermer les yeux et de se laisser emporter par la musique pour que le mirage d'une route poussiéreuse se dessine dans la tête ... On s'y croirait ! [ Chronique par P. Dulieu ] |
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Discographie du Harvest Group
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