1. MFire and Ice (3:38) 2. Ionized (4:59) 3. Electrolyzed (2:05) 4. Hope (5:35) 5. Inventory (5:12) 6. Acidified (1:35) 7. Gleis Fünf (5:37) 8. Afternoon on a Hill (with Jean) (5:39) 9. Les Enfants Endormis (3:09) 10. Dust of Snow (3:52) |
Date de sortie : 21 février 2025 Eve Beuvens (piano) ; Lynn Cassiers (chant et electronique) ; Lennart Heyndels (contrebasse et électronique) Enregistré au Dada Studio par Peter Soldan les 24 et 25 Octobre 2023 Photos : Erik Bogaerts ; Illustration de la pochette par Stéphanie Paulus |
Chronique
Après ses enregistrements en solo (Hanging with Pannonica) et en quartet (Ingen Fara avec le saxophoniste soprano suédois Mikael Godée), retour au trio pour Eve Beuvens. Mais un trio atypique, sans batterie, et pas tout à fait acoustique puisque l’électronique a été conviée à colorer de manière subtile et parfois quasi-subliminale des compositions en forme de rêveries autour des poèmes de Robert Frost, Edna Millay et d’autres. Pour concrétiser son nouveau projet, Eve s’est associée au contrebassiste Lennart Heyndels (Ben Sluijs Quartet, Alex Koo Trio) et à la chanteuse Lynn Cassiers, tous deux utilisateurs d’effets électroniques en complément de leur activité principale. Les compositions sont souvent évanescentes, jouant sur la nuance et les demi-teintes pour créer des architectures inédites et installer des climats oniriques. Au fil des dix plages, on tombe ainsi sur Fire and Ice et ses notes de piano qui s’effilochent comme une nappe de brume matinale ; Ionized et son ostinato entêtant voire hypnotisant ; Hope à la marge de la musique contemporaine soulignant à peine les mots récités du poème d’Emily Dickinson : « Hope is the thing with feathers, That perches in the soul… » ; Inventory, mise en sons du poème éponyme de Dorothy Parker en forme d’inventaire personnel de vie : « Three be the things I shall never attain: Envy, content, and sufficient champagne… » ; Gleis Fünf construit sur le fil ténu d’un lyrisme très intériorisé avec une belle partie de contrebasse jouée à l’archet ; Dust of Snow, quasi immobile, comme un film dont le sujet unique serait la chute des flocons de neige. Certes, il faut se donner du temps pour se mettre au diapason de ce projet intimiste et décalé mais ensuite, on ne peut qu’être séduit par la fragilité et la transparence de cette musique d’atmosphère qui ne ressemble qu’à elle-même. [ Chronique par Pierre Dulieu ] |
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