Total time - 51’22" Sortie : Janvier 2013 Enregistré par Marc Maghin au SOS Recording Studio (Ans, Belgium) les 29 février, 1 et 2 mars 2012. Produit par Fred Jacquemin. Fabrice Alleman (saxophone tenor et soprano, clarinette, clarinette basse et voix Lionel Beuvens (batterie) Nathalie Loriers (piano, Fender Rhodes) Reggie Washington (contrebasse et basse) + Invité: Lorenzo Di Maio (guitare) |
Aucun doute, voici l’album de Fabrice Alleman qu’attendaient tous ceux qui, comme moi, considèrent qu’il est un des musiciens majeurs de la scène jazz belge actuelle. Pour ce disque, il s’est entouré de musiciens indéniablement à la hauteur d'un projet qu’il porte avec autant d’enthousiasme que de talent. Ainsi, Obviously réunit des musiciens confirmés qu’ils nous viennent de Belgique, tels l’excellent batteur Lionel Beuvens ou Nathalie Loriers qui nous fait la surprise de jouer du Fender Rhodes sur trois titres (3 Or 4, The Afternoon, Regards Croisés), ou d’Outre-Atlantique comme le bassiste et contrebassiste Reggie Washington qui, en dépit de sa nationalité américaine, n’en demeure pas moins très actif en Belgique. Et sur deux titres de l’album (Don’t Say It’s Impossible et The Afternoon), on découvre avec plaisir en invité le jeune et prometteur guitariste Lorenzo Di Maio.
Obviously se présente en quelque sorte comme une œuvre en deux parties. La première est composée de cinq titres où s’exprime tout le talent d’instrumentiste et de mélodiste de Fabrice Alleman. On peut ainsi apprécier à loisir le jeu du musicien tant au saxophone soprano qu’à la clarinette ou à la clarinette basse, autant d’instruments qu’il se permet d’alterner ou encore de superposer (en recourant à la technique de l’overdubbing) ajoutant même ici et là le son de sa propre voix. La seconde partie se présente comme une suite composée de quatre morceaux, chacun évoquant un moment distinct d’une journée (Morning, The Afternoon, The Evening) au terme de laquelle on imagine que, dans l’intimité de l’obscurité, se croisent les regards de ceux qui partagent ces instants à la fois émus et attendris d'une intimité retrouvée (Regards Croisés). Ici, le leader peaufine la sonorité de son saxophone, illustrant parfaitement le climat qui convient à chacune des pièces de cette suite. Tout cela donne à l’ensemble des accents et un relief qui fait toute son originalité, d’autant plus que ses partenaires s’évertuent à nous faire partager toute la palette de leur savoir-faire. Ici, les morceaux swinguent, s’emballent ou s’électrisent. Là, l’approche est plus acoustique et les mélodies s’imposent d’elles-mêmes célébrant l’espoir (le superbe Hope For The World), le jour qui se lève (Morning) ou encore des moments apaisés (Regards Croisés). Bref, on ne s’ennuie jamais et on prend énormément de plaisir à l’écoute de cet album qui propose une musique accessible, aux accents variés, imposant pour chacune des compositions une coloration différente. Sans aucun doute le meilleur album de Fabrice Alleman à ce jour. [ Chronique de Albert Maurice Drion ] |
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