01. Rainbow people (4:44) 02. Le vent se lève (1:46) 03. Harmattan (4:06) 04. Lighthouse (6:42) 05. Hallelujah (Leonard Cohen) (4:12) 06. Gnossienne (Erik Satie) (3:43) 07. Gnossienne à deux (Erik Satie) (3:09) 08. Liberté (6:00) 09. Le peuple de l’arc-en-ciel (2:04) 10. La terre ne ment pas (3:25) 11. Diversity over purity (5:50) 12. We’ll be alright (3:34) 13. And what if we’re not? (2:42) 14. Hallelujah again (Leonard Cohen) (1:40) |
Durée Totale : 53'25" - Paru le 10 février 2017 Nicolas Kummert (saxophone ténor); Lionel Loueke (guitare); Nicolas Thys (basse); Karl Jannuska (drums) Toutes les compositions sont de Nicolas Kummert, sauf comme indiqué. Enregistré et mixé en novembre et décembre 2016 au Sunny Side Inc., Bruxelles, Belgique. |
Chronique
Après l'excellent Voices qui faisait la part belle aux voix et aux influences africaines, le Namurois Nicolas Kummert propose son nouveau projet enregistré cette fois en quartet sans piano et presque sans vocaux (si l'on excepte quelques sentences récitées par les membres du groupe dans Lighthouse et le chant africain de Loueke sur la reprise en finale de Hallelujah). Comme il l'avait déjà fait sur scène lors du Gaume Jazz Festival 2016 et surtout dans la petite église de Rossignol, le saxophoniste y développe une relation profonde, quasi magique, avec le guitariste d'origine béninoise Lionel Loueke, à tel point que six des quatorze plages de l'album ont été enregistrées en duo pour mieux mettre en relief cette interaction télépathique entre les deux musiciens. En peintre de la musique qu'il est (comme l'a si bien défini son mentor Herbie Hancock), Loueke affiche ici une palette sonore époustouflante, passant de l'électro-acoustique à l'électrique, saturant les notes sur We'll Be Alright, imitant les lamelles métalliques d'un mbira sur Le Vent Se lève, ou les sonorités d'un synthé sur Liberté. Aussi bien ses solos que son travail harmonique à géométrie variable sont des sources d'émerveillement pour le mélomane subjugué par tant d'inventivité. En face, Nicolas Kummert, auteur de presque tous les titres, y démontre avec sensibilité et assurance son amour envers les musiques d'une Afrique qu'il connait bien pour y avoir joué à plusieurs occasions. Son improvisation fluide, déliée, voilée et terriblement expressive sur La Terre Ne Ment Pas, soutenue par un accompagnement percussif et plein de verve de Loueke, est un véritable manifeste d'une pensée ouverte et hyper-sensible. Sur les huit plages en quartet, la profondeur pulpeuse de la contrebasse de Nic Thys et la frappe subtile du batteur canadien Karl Jannuska s'intègrent à merveille à l'ensemble, amplifiant par une rythmique délicate l'émotion naissant de la superbe mélodie de Léonard Cohen sur Hallelujah, ou développant avec autant de facilité un groove lancinant sur Rainbow People. Et on appréciera tout particulièrement l'interprétation d'une des Gnossiennes d'Erik Satie qui reçoit les deux traitements, l'un en duo et l'autre en quartet, aussi différents que réussis. Ah oui! Le disque s'appelle La Diversité parce qu'il fait l'éloge de l'unité du genre humain (opposée à la pureté et aux discriminations qu'elle engendre), une façon de recevoir et de reconnaître au plus profond de soi toute l’humanité avec ses innombrables manifestations culturelles et de garantir ainsi sa survie. Un intitulé qui n'est pas sans dimension socio-politique et qui sous-tend avec à-propos cette musique pleine de souffle où la communion joue un rôle essentiel. |
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Sur Internet |
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Discographie sélective de Nicolas Kummert en leader ou co-leader
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