01. Camel Ride (6:06) 02. Someone Is Missing (5:38) 03. Free Hand (5:17) 04. Circular chant (4:47) 05. Cali (4:22) 06. The Fall (6:57) 07. Happy-Culture (4:06) 08. The benefit Of The Doubt (5:08) 09. Horta (5:07) 10. Homeboy (3:13) |
Date de sortie : 10 Janvier 2020. Steve Houben (sax alto, flute : 8, voix : 10); Greg Houben (trompette, voix : 10); Pascal Mohy (piano); Cédric Raymond (contrebasse); James Williams (drums) Enregistré en juin 2019 au Jet Studio, Bruxelles. Photo : Etienne Plumer / Dessins : Thomas Delhaye |
Chronique
Quel que soit l'art dans lequel ils se distinguent, la rencontre entre un père et son fils est toujours passionnante, peut-être parce que l'émotion, à la fois pétrie de sentiments et de respect, y est souvent plus exacerbée. 7/7 est donc la rencontre entre le saxophoniste Steve Houben, déjà une légende du jazz non seulement par son impressionnante discographie mais surtout par l'enthousiasme qu'il suscite chez son public depuis longtemps devenu international, et son fils, le trompettiste Greg Houben, auteur de plusieurs albums célébrés pour leurs mérites musicaux alliés à une réelle décontraction, une grande spontanéité et un zeste d'humour. Le disque qui comprend dix compositions signées pour la plupart par Houben & Fils débute avec Camel Ride, une ballade tranquille portée par le piano de Pascal Mohy où les interventions des deux souffleurs sont comme d'habitude d'une grande retenue et d'une immense justesse. Cette promenade en chameau est celle de deux touristes sur le rivage : pas de stress ni d'effort, juste une petite randonnée dans une zone de confort sur un rythme chaloupé qui évoque le balancement si particulier des vaisseaux du désert. Free Hand est au contraire pétri d'un swing sensuel porté par un tempo à peine effleuré par le tandem Cédric Raymond / James Williams. Père et fils y dénouent les unissons en improvisations lumineuses qui coulent sans excès comme un bon fromage fondant à tel point qu'on en oublie même toutes les qualités de timbre et de phrasé déployées par les deux solistes. De moments lyriques en passages plus enlevés, les 51 minutes du disque vont ainsi défiler avec la même vivacité qu'un gardon dans la Meuse. Cette musique apaisée s'écoute d'une traite sans aucune lassitude mais avec une certaine félicité. C'est que les Houben prêchent la "Happy Culture" (le titre d'un des thèmes de l'album), celle qui estompe les problèmes et procure le bonheur. Le répertoire se referme sur un Homeboy bluesy dans lequel père et fils joignent leurs voix chaudes et nonchalantes, concluant ainsi un album à l'atmosphère enveloppante comme celle conviviale d'un dîner de famille dont on n'a pas vraiment envie d'émerger. [ Chronique par P. Dulieu ] |
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