The Finest In Belgian Jazz




The Finest In Belgian Jazz



Le coffret : 10 compacts (dont un double)
et un livret cartonné de 324 pages






Les Compacts



Brussels Jazz Orchestra

(WERF 029 – 030)
Brussels Jazz Orchestra : The Music of Bert Joris
Un nouveau disque du Brussels Jazz Orchestra est toujours un événement. Celui-ci est consacré à la musique du trompettiste Bert Joris dont la renommée internationale s'est considérablement étendue après sa magistrale collaboration au Blue Prince de Philip Catherine. Deux compacts, près de 110 minutes de musique, 13 compositions originales peaufinées avec un soin maniaque. Des solos de Bert Joris lui-même, Christoph Erbstösser (p), Gino Lattuca (tp), Kurt Van Herck (ts), Laurent Blondiau (bugle), Frank Vaganée (as) et d’autres parsèment ces arrangements débordant d’imagination captés lors de deux concerts consécutifs au De Werf en septembre de l’année dernière. L’amateur de jazz va en avoir pour son argent et il lui faudra bien jusqu’à l’été pour percer à jour toutes les subtilités dévoilées ici. En plus, le son est énorme et l’orchestre dynamite l’espace sonore. Tout cela ne laisse qu’un seul regret : celui de ne pas avoir été dans le public ces deux soirées-là.


Greetings From Mercury

(Tracks 002)
Greetings From Mercury : Heiwa
Troisième disque en quatre ans de Greetings From Mercury dans un genre qui lui a apporté la reconnaissance du public : le jazz - rap. Le bassiste Otti Van der Werf et le batteur Stéphane Galland sont toujours maîtres du tempo pyrotechnique tandis que Jeroen Van Herzeele fait virevolter son saxophone ténor au centre du projet. le guitariste Peter Hertmans apparaît par contre en retrait sur ce disque, se contentant d'assurer une coloration cinétique sans s'octroyer aucun solo. Steven Segers, chanteur en réel progrès et rappeur, en profite pour raconter ses histoires de dix milles mots sur les boucles rythmiques obsédantes. Et Michel Andina, déjà présent sur le disque précédent, revient au sitar sur Darkhauns, une sorte de prélude au superbe dernier titre de l'album qui, au-delà du bruitage du DJ Grazzhoppa, rappelle un antique blues éructé par Taj Mahal. Incantatoire, atmosphérique et embrasé, tel apparaît Mercure au firmament du jazz.


Aka Moon

(WERF 031)
Aka Moon : Guitars
Aka Moon, rendu à sa formule triangulaire patinée par une décennie de complicité, surprend une fois de plus par un projet emballant. Car si le moteur est toujours celui qui nous a si souvent emporté dans des spirales passionnément créatrices, l’équipage comprend cette fois trois nouveaux acolytes qui ont consenti à se plier aux règles de base d’un voyage en terre pygmée. Trois musiciens, trois solistes, trois guitaristes avec des voix originales mises au service d’une idée, d’un rêve, d’une passion. L’Indien Prasanna, l’Américain David Gilmore et, bien sûr, le Belge Pierre Van Dormael s’insèrent aujourd'hui avec un égal bonheur dans les compositions de Fabrizio Cassol, abandonnant leurs guitares respectives à l’incroyable énergie de sa pensée musicale. Que les amateurs qui jetteront un regard sur les titres inscrits sur la pochette ne se fassent aucune illusion : ils font certes référence à des guitaristes modernes et célèbres, à des princes de l’instrument comme Paco de Lucia, John Scofield, Jaco Pastorius ou Jimi Hendrix mais il ne s'agit là que d'un hommage spirituel car la musique, elle, reste l’incarnation du seul et unique Aka Moon, avec ses rythmes complexes et tranchants, son dynamisme, ses ouvertures orientales, sa mise en place rigoureuse, son souffle et son urgence, sa densité de sens et d'identité, et enfin cette distance naïve par rapport à toutes les modes et tendances. C’est ainsi que l’on bâtit une œuvre qui subsiste dans la mémoire collective : en restituant une vision de plus en plus précise et en s’appropriant avec un profond respect et une ferveur innocente toute l’énergie et la substance créatrice de ceux qui vous approchent. Avec un piano, des guitares, un grand orchestre ou tous les peuples du monde en face de lui, Aka Moon ne cède rien sur son désir.


Nathalie Loriers + Extensions

(WERF 032)
Nathalie Loriers + Extensions : Tombouctou
Tombouctou est le cinquième disque de Nathalie Loriers qui revient avec son trio habituel (Sal La Rocca à la basse et Hans van Oosterhout à la batterie) cette fois augmenté de Extensions, c’est-à-dire trois solistes avec qui elle a l’habitude de se produire en concert : Kurt Van Herck au soprano et au ténor, Laurent Blondiau à la trompette et au bugle et Frank Vaganée à l’alto. On sait aujourd’hui la pianiste partagée entre le goût des compositions romantiques qu’elle habite d’un toucher léger et délicat et une inclination pour des titres plus fougueux qui lui permettent d’étancher sa soif d’improvisation. Les deux aspects de son art sont représentés ici : Wishful Thinking et Tombouctou pour l’énergie ; Au-delà du Vent, The Last Thought of the Day et Mémoire d’Ô pour le lyrisme, ces deux derniers titres étant si beaux et mélodieux qu’on regrette presque, malgré le talent des solistes invités, qu’ils ne soient pas interprétés en trio. Et à ceux qui l’ignoraient encore, elle montre qu’en plus d’être une compositrice et une interprète au talent immense, elle sait aussi manier l’arrangement d’un orchestre avec une féminine et redoutable efficacité.


Octurn

(WERF 037)
Octurn : Dimensions
Le collectif Octurn, dont le line-up varie au fil des albums, nous a habitué avec ses trois premiers disques à une musique ambitieuse, originale, parfois plus proche de la musique contemporaine que du jazz mais privilégiant toujours la recherche de nouvelles pistes de réflexion. Ce dernier opus, qui renferme près de 75 minutes de musique, est constitué de trois suites composées respectivement par Geoffroy De Masure, Bo Van der Werf et Antoine Prawerman, trois musiciens proches de l’univers rythmique exploré par des groupes comme Aka Moon ou Deep In The Deep. Et c’est bien la formidable pulsation des batteurs, des percussionnistes et des bassistes électriques qui constitue tout du long la force motrice de ces incursions dans des espaces qui ne sont pas ceux dans lesquels la plupart des jazzmen évoluent. Ceci dit, la musique est variée et alterne des climats de détente et de tension qui en rendent l’écoute agréable. Du piano évanescent et solitaire de Fabian Fiorini, on passe brusquement à des parties orchestrales puissantes agencées au millimètre où à des passages plus franchement jazz, swinguant et même funky sur lesquels les solistes s’expriment avec ardeur. Et quels solistes ! Pierre Van Dormael avec sa guitare claire, lumineuse et cette manière toute particulière de swinguer sans avoir l’air de toucher les cordes (Griot, Continuum) ; Laurent Blondiau à la trompette et au bugle qui sait faire naître l’émotion quand il veut (Continuum) ; Guillaume Orti convaincant à l’alto sur le superbe Quadrature ; Geoffroy De Masure impérial sur un Sabi atmosphérique sans oublier le baryton tourbillonnant de Bo Van der Werf sur Aware. Et tout cela avec humour car on se prend pas toujours au sérieux sur la planète Octurn : écoutez seulement Octurn Sans Haine Ne Nuit Point ou Le Très Grand Frère d’Awa Toé que n’auraient sûrement pas reniés un Charlie Mingus ou un Frank Zappa. Avec Dimensions, Octurn est passé à la vitesse supérieure et s’est ouvert un nouvel horizon qui apparaît désormais sans limite. Voilà un disque qu’on peut écouter et réécouter pendant des heures sans jamais avoir l’impression d’en avoir fait le tour. Une très grande réussite dans la fameuse série des « Finest in Belgian Jazz ».


Ben Sluijs Quartet

(WERF 034)
Ben Sluijs Quartet : Flying Circles
On connaît le goût de Ben Sluijs pour les jolies ballades romantiques et ce sont elles qui constituent assurément le cœur de son nouveau disque, le quatrième avec son quartet habituel. Gorgées d’un lyrisme irrésistible et véritablement habitées par un saxophone virevoltant d’une douceur extrême, elles ouvrent la perspective heureuse d’un jazz aéré et optimiste. Elles confirment aussi le talent du leader pour composer de belles lignes mélodiques au pouvoir captivant qui serviront de tremplin à l’improvisation. Mais les autres titres de ce compact saoulent tout autant comme par exemple ce superbe Exactly What I Don’t Mean, un morceau Hard Bop enlevé comme on pouvait en trouver sur les disques Blue Note des années 60. La rythmique y est explosive et le saxophone, qui a changé de son, se fait plus mordant, évoquant incidemment le drive d’un Cannonball Adderley. Le disque se termine en beauté sur une mélopée orientale (Second Flight) enveloppée par les percussions magiques de Chris Joris en invité. Un grand disque de belle et bonne musique.


Philip Catherine

(Dreyfus Jazz
FDM 36637-2)
Philip Catherine : Summer Night
Le groove baby ! Guitare saturée, rythme funky, le dernier Catherine commence comme un opus de John « Bump » Scofield. Histoire de se délier les doigts parce que dès le deuxième titre, Lettre From My Mother, on retrouve l’imaginaire et le style propres au grand Philip, sa guitare feutrée, son phrasé tout en finesse et en douceur, son sens aigu de la mélodie, son goût des belles notes, ses accords égrenés et les harmonies qui ont fait sa réputation. La musique se fait alors légère, duveteuse comme une plume emportée par le vent sauf qu’ici, sa course est rigoureusement contrôlée. Le travail sur le son est particulièrement élaboré : écoutez par exemple If I Should Loose You et cette subtile variation de tonalité qui ponctue le discours après 2 minutes et quelques vingt secondes. Seuls les tout grands savent faire cela avec autant de naturel. Le swing n’est pas oublié pour autant et Francis' Delight comme All Through the Day sont là pour rappeler à ceux qui l’auraient oublié qu’il est le digne fils spirituel du grand René Thomas et, à travers lui, de Django. Mais la surprise, c'est Birth of Janet fondu et enchaîné avec Janet, deux morceaux dédiés à sa fille. Après une introduction superbe réminiscente de l’oeuvre atmosphérique du guitariste Terje Rypdal, Catherine expose un thème magnifique qu’il va explorer pendant plus de sept minutes. Technique, modernité et beauté sont au rendez-vous pour ce qui est incontestablement le sommet de l’album. Philippe Aerts à la basse et Joost van Schaik à la batterie supportent le discours du maître avec une efficace simplicité, ni plus ni moins. Et en Bert Joris à la trompette ou au bugle sur sept titres, le guitariste s’est trouvé un complice idéal tout aussi feutré que lui. Les échanges sont alors particulièrement riches rappelant à l’occasion les grands moments de Catherine avec Chet Baker : aucune note inutile et rien qui ne soit joli. Le programme se referme sur deux de ses compositions plutôt paisibles. La musique se fait alors une fois de plus soyeuse, voluptueuse, méditative et s’enfonce plus profondément dans ce bleu épais en forme de velours, propice au repos de l’âme et du corps. Summer Night. La nuit s’étire longue et tranquille.


Bert Joris Quartet

(WERF 035)
Bert Joris Quartet : Live
Ce disque du trompettiste Bert Joris, enregistré en concert au De Werf en octobre 2000, est le numéro 8 de la série des 10 compacts qui seront regroupés très prochainement dans le coffret « The Finest in Belgian Jazz ». Accompagné par Dado Moroni au piano, par Philippe Aerts ou Rosario Bonaccorso à la basse et par Dré Pallemaerts ou Félix Simtaine à la batterie, Joris délivre une prestation qui swingue naturellement et fait preuve d’un grand sens de la nuance particulièrement sur les ballades comme It’s My Time ou It Could Happen To You, un standard composé en 1944 par Jimmy Van Heusen. Après l’avoir écouté en compagnie de Philip Catherine (Confer son dernier CD : Summer Night) ou au sein d’orchestres divers comme le Quintet d’Enrico Pieranunzi et le Michel Herr European Quintet, c’est un plaisir de le retrouver à la tête d’une formation comme celle-ci. Le son de sa trompette possède une douceur peu commune, agréable à l’oreille et sait installer rapidement un climat émotionnel. Impossible de ne pas mettre en avant Dado Moroni qui partage carrément la vedette avec son leader : le pianiste d’origine italienne s’avère comme toujours un partenaire exceptionnel pourvu d’une technique et d’un sens de l’harmonie hors du commun (on l’appréciera tout particulièrement sur le superbe You And The Night And The Music). L’ambiance « live » est parfaitement restituée grâce à une prise de son et une production impeccables. Un disque idéal pour se faire un concert à la maison. Avec du silence et de la lumière tamisée, l’envol est garanti.


Erik Vermeulen Trio

(WERF 036)
Erik Vermeulen Trio : Inner City
Le pianiste Erik Vermeulen en trio avec Eric Surmenian (basse) et Marek Patrman (batterie) propose 17 titres originaux à géométrie variable et une reprise du célèbre Body & Soul. Pas de cliché ni de concession dans ces pièces musicales où l’improvisation tient évidemment la toute première place. A l’instar de l’humeur variable de l’artiste, on a ici affaire à un patchwork d’idées musicales à peine esquissées et explorées en commun par un trio fort introspectif. Au fil des plages, les ambiances changent et la musique souvent lyrique et languissante peut aussi à l’occasion devenir swinguante ou déstructurée. La plupart du temps, elle reste imprévisible, faisant naître des atmosphères éphémères dont on a beaucoup de mal à garder un souvenir précis. Il faut vivre cette musique comme l’auteur l’a enregistrée : sur le moment. Se laisser porter par elle comme un surfeur par la vague. Ecouter ce disque de Vermeulen, est une plongée en apnée dans un monde intérieur, une expérience unique qui s’avère à chaque fois différente en fonction de sa propre disposition d’esprit. Ecoutez-le des dizaines de fois et votre opinion ne sera jamais la même. Pour ma part, cette musique ressemble à quelque chose de léger qui n’en finit pas de virevolter dans l’air mais qui ne se pose jamais. A vous de voir !


Kris Defoort Quartet

(WERF 037)
Kris Defoort Quartet : Sound Plaza
Le pianiste Kris Defoort retrouve le saxophoniste américain Mark Turner pour ce cédé en quartet qui met encore une fois en avant ses talents de compositeur et d’improvisateur. Le morceau clé du disque est le titre éponyme de près de 15 minutes : Turner et Defoort y sont en constante interaction sur une section rythmique très présente et efficace composée de Nic Thys à la basse et de Jim Black à la batterie (remarquable et remarqué au sein du trio d'Ellery Eskelin). La musique y est profondément originale, en constante évolution, rythmée, complexe et atypique par rapport au jazz moderne joué par la plupart des artistes contemporains. On se dit que le jazz aujourd’hui a plus que jamais besoin d’expériences comme celle-ci pour se renouveler, pour ne pas mourir sclérosé dans la répétition de clichés mille fois entendus. Le titre Subconsciouslee emprunté à Lee Konitz et arrangé par Defoort est un autre grand moment avec une très belle improvisation du pianiste suivie d’une autre par Turner qui ne l’est pas moins. Floating est un paysage sonore atmosphérique plus proche de la musique contemporaine que du jazz tandis que Solo Jim est un titre joué en solo par le batteur Jim Black qui peut être amusant en concert mais qui casse un peu l’ambiance générale du cédé. Restent Blues is on the Way, une variation en forme de déstructuration progressive sur les accords énergiques d’un blues classique et surtout Tranen qui clôture le programme en beauté avec une nouvelle interaction imaginative entre les deux solistes. Sound Plaza est sans doute le cédé le plus difficile à aborder pour un jazzman néophyte mais c’est le dernier de la série, celui qui ouvre toutes grandes les portes de l’innovation, propulsant le jazz en terra incognita. Il a non seulement sa place dans ce coffret mais il y est indispensable.




Le livre



Le livreThe Finest in Belgian Jazz, le livre de 324 pages inclus dans le coffret, est disponible en anglais, en français ou en néerlandais. Ecrit par Jempi Samyn et Sim Simons et illustré par trois photographes, il explore le petit monde du jazz en Belgique aussi bien dans l’espace (au Nord, au Sud et à Bruxelles) que dans le temps (d’Adolphe Sax qui inventa le saxophone vers 1840 au jazz hip-hop de Greetings From Mercury). La première partie du livre est un historique du jazz belge et les grands noms qui firent l’histoire de cette musique chez nous y ont heureusement reçu une large place. Un chapitre entier est ainsi dévolu au plus international des musiciens belges : Toots Thielemans qui introduisit l’harmonica dans le jazz et joua avec presque tout le monde, de Charlie Parker à Quincy Jones en passant par Ella Fitzgerald, Bill Evans Oscar Peterson ou Pat Metheny. Mais des musiciens importants comme Stan Brenders (1904-1969), Fud Candrix (1908 – 1974) Jean Omer (1912 – 1994), Bobby Jaspar, Jacques Pelzer, Francy Boland, Sadi, Jean Warland et beaucoup d’autres sont évoqués et replacés dans un contexte historique qui met bien en valeur leur apport et leur originalité. Au fil des pages, les auteurs en profitent pour rappeler les grands événements importants dans l’évolution du jazz en Belgique comme le succès de Jim Europe et de son Band militaire pendant et après la première guerre mondiale, l’explosion du swing à Bruxelles après la libération en 1945, l’émigration à Paris des musiciens Bop, les concerts de Goodman et Bechet lors de l’exposition universelle de Bruxelles en 1958 ou encore le festival international de Comblain au début des années 60 et celui de Bilzen juste après ainsi que la fondation en 1976 de l’association de musiciens connue sous le nom Les Lundis d’Hortense.

La seconde partie, qui commence à la page 100, est consacrée aux portraits de musiciens et groupes belges aujourd’hui en activité et classés par ordre chronologique, du tromboniste Phil Abraham au pianiste Pirly Zurstrassen. Les musiciens parmi les plus connus ont bénéficié à juste titre de plusieurs pages comme Philip Catherine, Eric Legnini, Bert Joris, Steve Houben, Michel Herr, le Brussels Jazz Orchestra ou Aka Moon. D’autres comme Ivan Paduart, Fabien Degryse, Ernst Vranckx, Emmanuele Sommer ou Michel Bisceglia seulement de quelques lignes qui ne rendent pas tout à fait justice à leur immense talent. Et certains comme Alexandre Cavalière, Olivier Colette, Patrick Deltenre, Nicolas Kummert, Alchimie, Jean François Prins ou Pierre Lognay, bien que parfois cités, n’ont pas eu droit à leur encart propre dans le répertoire. Mais pour être honnête, prétendre à une quelconque exhaustivité dans un tel contexte aurait été illusoire et il aurait été difficile de faire mieux sans gonfler ce livret en un objet beaucoup trop volumineux pour être inséré dans un coffret. D’ailleurs, on n’a pas affaire à un dictionnaire mais plutôt à une galerie de portraits fort agréables à lire et bourrés d’anecdotes, de souvenirs instructifs ou de déclarations amusantes. Et surtout, on finit par se convaincre en lisant toutes les références citées que le jazz belge est aussi international et que, loin d’évoluer en circuit fermé, il est relié par des milliers de connexions, d’échanges et d’expériences diverses à la musique improvisée de toute origine. Impossible aujourd’hui de parler du Brussels Jazz Orchestra sans citer Kenny Werner et c’est pareil pour Eric Legnini avec Stefano di Battista, Michel Debrulle et Laurent Dehors, Kris Defoort et Mark Turner, Catherine et Tom Harrell, Rassinfosse et Chet Baker … et bien d’autres couples célèbres. Comme l’écrit Filip Delmotte dans sa préface, le pays de Tintin et Kuiifje, de Magritte et Brel, de Django Reinhardt et Toots Thielemans : voici la source riche du jazz belge. A ceci près que Tintin (ou Kuijfje) est allé au Congo, en Amérique, en Russie, en Chine, en Afrique du Nord et partout dans le monde où la musique se sent libre et en harmonie avec le rythme de la vie. The Finest In Belgian Jazz est un livre que tout amateur de jazz en Belgique se doit de posséder.



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