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La sélection porte uniquement sur les albums enregistrés par John Coltrane (1926 - 1967) sous son propre nom, soit ceux qui s'étalent depuis la signature de son premier contrat avec Prestige en 1957 jusqu'aux dernières faces fixées pour Impulse! quelques mois avant sa mort, le 17 juillet 1967. Dix années entièrement consacrées à la musique et que l'on peut découper en trois périodes qui correspondent aux trois principaux éditeurs des albums de Coltrane : Prestige (inclus l'incartade chez Blue Note), Atlantic et Impulse!. Les réserves d'usage doivent encore une fois être faites : le choix comporte une grande part d'arbitraire même si la meilleure attention a été accordée à la valeur de la musique, la représentativité du disque dans l'oeuvre coltranienne et, dans une moindre mesure, la qualité de l'enregistrement au niveau technique et celle de la réédition en compact, y compris l'intérêt des notes de pochette. Le but ultime de cette sélection est finalement de tracer une première piste indispensable tout en vous incitant à découvrir par la suite le reste du legs laissé par ce génial saxophoniste.



La période Prestige (1957 - 1958)



Lorque Coltrane signe pour Prestige au début de l'année 1957, il a déjà joué en tant que sideman avec une foule de musiciens divers dont Dizzy Gillespie, Johnny Hodges, Paul Chambers, Elmo Hope, Sonny Rollins (sur l'extraordinaire Tenor Madness), Tadd Dameron et bien sûr au sein du fameux premier Miles Davis Quintet. Il vient juste, par sa seule volonté, de rompre avec la drogue et l'alcool et de quitter la maison de sa mère à Philadephie pour s'installer à New York. Le 22 mars, il enregistre un album qui est une sorte de All Stars en compagnie notamment du Belge Bobby Jaspar (ts) et de Mal Waldron (p). Le 20 avril, une autre séance est enregistrée avec Mal Waldron qui paraîtra ultérieurement sous le nom de Dakar et sous la forme d'une seule face d'un disque longue durée dans le cadre d'une expérience phonographique éphémère en 16 r.p.m. Beaucoup d'autres séances vont suivre mais c'est celle du 31 mai qui sera enfin éditée pour la première fois sous son seul nom : Coltrane / Prestige 7105. La pochette, qui le montre posant devant son ténor, indique aussi en très petit : a major voice in the Miles Davis Quintet ... the NEW tenor saxophone STAR. Il participe au cours de la seule année 1957 à une vingtaine de séances et fait également un bref passage chez Blue Note dont sortira notamment le célèbre Blue Train. Cette même année, chez la baronne de Koenigswarter, Coltrane fait la connaissance de Thelonious Monk qui l'intègre dans son quartette et élargit ses connaissances en matière de technique musicale. L'année 1958 prolonge la précédente : en plus de ses disques avec Miles Davis, Coltrane enregistre chez Prestige et sous son propre nom une série d'albums qui sont tous aujourd'hui disponibles : The Believer, Soultrane, The Last Trane, Black Pearls, Bahia ... Pour cette période, les compacts suivants ont été retenus :


  • Interplay For 2 Trumpets And 2 Tenors (Prestige 7112 / OJC 292), 22 mars 1957. Une unique exception dans cette sélection : cette session est une sorte de All Stars, sans leader particulier, et non un album paru sous le nom de Coltrane. Mais il offre la seule opportunité d'écouter le ténor belge Bobby Jaspar confronté à Coltrane. Jaspar, qui vient d'enregistrer la veille une séance avec Herbie Mann (qui paraîtra sur le disque Flute Souffle), est resté à Hackensack. Le lendemain, dans le même studio appartenant à l'ingénieur Rudy Van Gelder, il se mêle à Coltrane, à Idrees Sulieman et Webster Young (tp), à Mal Waldron (p), à Kenny Burrell (gt) et à la rythmique Paul Chambers - Art Taylor pour enregistrer 4 titres au cours desquels les quatre solistes vont échanger leurs idées dans leur style propre. Si Coltrane et Sulieman sont les représentants du style hard-bop, Jaspar et Young font plutôt dans le jazz cool. Chacun joue selon son coeur et ses attirances même si Jaspar a tendance à souffler plus hard-bop que d'habitude, évidemment sous l'influence du bon géant. A noter la très belle ballade Soul Eyes de plus de 17 minutes, composée par Mal Waldron, où les échanges (interplay) entre les musiciens planent à des hauteurs maximales.

  • Coltrane / Prestige 7105 (Prestige 7105 / OJC 020), 31 mai 1957. Six titres avec Johnnie Splawn (tp), Sahib Shihab (bs), Red Garland ou Mal Waldron (p), Paul Chambers (b), Al Heath (dr). On est encore loin du Coltrane de chez Impulse!. Le son du ténor (sur Bakai par exemple) est étrangement métallique, rauque, coriace, mais il est aussi puissant. On sent le discours coltranien en gestation même si l'on pense parfois au hard-bop de Dexter Gordon par exemple : les phrases se chevauchent et tentent de créer un climat émotionnel différent, dense et tendu. Et quand le mercure a tendance à trop baisser, on fait appel à une jolie ballade comme Violet For Your Furs qui réchauffe l'atmosphère. La rythmique Garland - Chambers - Heath étant bien entendu remarquable, ce disque, sans être vraiment indispensable, n'en constitue pas moins une bonne initiation au premier style coltranien.

  • John Coltrane : Blue Train (Blue Note), 15 septembre 1957. Voici l'album sans doute le plus réussi de cette première période. Coltrane a choisi lui-même sa rythmique : Kenny Drew au piano et ses complices du Miles Davis Quintet, Paul Chambers et Philly Joe Jones, respectivement à la contrebasse et à la batterie. Le trompettiste maison Lee Morgan et le trombonniste Curtis Fuller ont été ajoutés. Coltrane a amené avec lui quatre compositions dont le fameux Blue Train : des thèmes simples et efficaces bien dans le style Blue Note de l'époque. Ayant disposé d'un temps suffisant pour les répétitions, l'enregistrement s'est déroulé avec un timing parfait dans une ambiance détendue. Et le disque a cette fois un goût d'achevé qui tranche sur les productions Prestige plutôt désordonnées. La récente réédition de cet album, The Ultimate Blue Train, est aujourd'hui indispensable pour trois raisons : son remastering en 20 bits nous installe au coeur même du studio; deux prises alternatives inédites (Blue Train et Lazy Bird) sont ajoutées; et le disque offre une partie multimédia (CD-ROM pour PC ou Macintosh) avec des photos de la séance par Francis Wolf, des interviews, des séquences musicales et une foule d'autres informations qui ne pourront que réjouir les amateurs.

  • John Coltrane : Soultrane (Prestige 7142 / OJC 021), 7 février 1958. Avec Red Garland, Paul Chambers et Art Taylor. Les responsables de Prestige insistent pour que les musiciens interprètent avant tout des standards, ce qui restreint en un sens leur démarche expérimentale (sur 125 titres enregistrés par Coltrane pour Prestige, huit seulement portent sa signature). John, lui, en profite pour leur injecter une nouvelle vie. C'est ce qu'il fait sur cette collection de ballades qu'il s'approprie mais sans toutefois trop en altérer leur classicisme. Le disque est tout simplement agréable à écouter. Très belle réédition en digipack par OJC qui reprend le lifting original.


La période Atlantic (1959 - 1960)



En janvier 1959, John Coltrane, qui vient de signer un contrat intéressant avec Nesuhi Ertegun, entre dans les studios Atlantic à New York pour une séance avec le vibraphoniste Milt Jackson (Bags & Trane). Il entreprend ensuite la gestation du célèbre Giant Steps dont il fixe plusieurs versions. Ce disque, qui paraîtra en janvier 1960 est un véritable manifeste musical, oeuvre de compositeur avant tout. L'année 1959, c'est aussi l'enregistrement en mars et en avril du plus célèbre des albums de jazz : Kind Of Blue de Miles Davis. En décembre, il retourne au studio Atlantic pour y fixer les morceaux de l'album Coltrane Jazz. L'année 1960 est d'abord consacrée à son premier voyage en Europe en tant que membre de l'orchestre de Miles Davis : il y divisera la critique et le public surpris d'entendre un sideman occuper le devant de la scène au détriment du leader que l'on attendait comme un messie. Dès son retour, en avril, il monte un nouveau quartette avec Steve Davis à la contrebasse, McCoy Tyner au piano et Billy Higgins à la batterie pour patienter en attendant qu'Elvin Jones sorte de prison quelques mois plus tard. Les 21, 24 et 26 octobre, Coltrane reprend la route du studio Atlantic à New York pour y graver 18 titres qui seront édités successivement en 3 albums : le magnifique My Favorite Things d'abord qui deviendra l'une des meilleures ventes en jazz, suivi de Coltrane Plays The Blues et de Coltrane's Sound. En 1961, alors qu'il a déjà signé avec le label Impulse!, il reviendra chez Atlantic pour une dernière session afin d'honorer son contrat : le disque qui en résulte comprend 3 titres dont un hommage à la musique espagnole qui donne son nom à l'album : Olé. La sélection portant sur cette période est la suivante :


  • John Coltrane : Giant Steps (Atlantic), 1959. Avec Tommy Flanagan (p), Paul Chambers (b) et Art Taylor (dr). Flanagan et Taylor sont remplacés par Wynton Kelly et Jimmy Cobb sur le titre Naima. Cet album peut être considéré comme un nouveau départ. Le travail réalisé sur l'instrument, qui lui permet notamment de jouer de véritables nappes de son et d'explorer les trois octaves du ténor avec une égale puissance, est impressionnant et les mélodies magnifiques. Quelques titres sur les 7, qui sont tous des compositions originales de Coltrane, deviendront des thèmes incontournables du jazz moderne. Et si Countdown est difficile à suivre dans sa course échevelée et ses changements d'accord torrentiels, la très belle ballade intitulée Naima, en hommage à son épouse, transmet une émotion profonde qui ne peut être délivrée que par les plus grands. Quant à Mr. P.C., il est dédié à Paul Chambers évidemment que Coltrane considère comme l'un des meilleurs bassistes de son époque. Les albums Atlantic ont été réédités récemment en digipack dans la forme originale du LP et en essayant de préserver le son du vinyle. A noter qu'en même temps, les prises alternatives ajoutées sur les premières rééditions en compact ont été enlevées.

  • John Coltrane : My Favorite Things (Atlantic), 1960. La signature de Coltrane : une valse à trois temps extraite de la comédie musicale The Sound Of Music que Coltrane transforme littéralement, grâce au saxophone soprano, en un véritable hymne lyrique. Cet instrument qui n'avait été utilisé en studio que très sobrement sur les deux albums précédents, Coltrane Jazz et The Avant-Garde, est ici définitivement adopté. Il faut aussi accorder une mention spéciale à McCoy Tyner pour son long solo central de piano : ses myriades de notes qui scintillent comme autant d'étoiles contribuent à faire de cette simple ballade une mélopée sans fin. Après les changements d'accords, Coltrane s'immerge dans la musique modale qu'il transforme en un art ensorcelant.

  • John Coltrane : Olé (Atlantic), 1961. Après Miles Davis, Coltrane explore à son tour la tradition modale hispanique (accord, demi-ton supérieur, ton supérieur et retour) sur un morceau qui dure 18 minutes mais il le fait à sa manière, plus énergique, et à nouveau au soprano sur un rythme en 3/4. Outre Tyner et Elvin Jones, Freddie Hubbard est à la trompette et George Lane, qui est crédité à la flûte, est en fait Eric Dolphy venu jouer sous un faux nom. Quant aux contrebassistes, ils sont deux, Art Davis et Reggie Workman, parce que Coltrane souhaitait entendre derrière lui plus de variété rythmique. Outre Olé, les autres titres de l'album sont Dahomey Dance également composé par Coltrane et Aisha dû à la plume de McCoy Tyner.


La période Impulse! (1961 - 1967)



En avril 1961, Coltrane signe un contrat avec le label Impulse! et, le 23 du même mois, à la tête d'une espèce de fanfare arrangée par Eric Dolphy, il commence à enregistrer les titres qui composeront son premier album Impulse! : Africa / Brass. La maquette originale de l'album est luxueuse comme le seront d'ailleurs toutes celles du label avec leur célèbre tranche orange et noire qui les rend immédiatement identifiables et ce slogan qui intrigue : The New Wave In Jazz. Les pochettes s'ouvrent comme des chemises cartonnées, épaisses et glacées, sur de magnifiques photos intérieures et des textes analytiques. Ce premier album fut produit par Creed Taylor, précédemment directeur artistique de Bethlehem, et qui laissera bientôt sa place à Bob Thiele. Coltrane et ce dernier deviendront amis et Thiele laissera au musicien la plus totale liberté, comme celle de répéter la nuit autant de temps qu'il le désire dans le studio de Van Gelder. Il va aussi l'enregistrer le plus souvent possible. Le 29 décembre 1961, le contrebassiste Jimmy Garrison intègre la formation. Sauf circonstances particulières, le quartette Coltrane - Tyner - Garrison - Jones existera pendant trois années. Quand Elvin Jones n'est pas disponible, c'est Roy Haynes qui le remplace, le seul à pouvoir s'intégrer à un groupe pareil. Suivent ainsi une série de disques gravés en public et en studio jusqu'à l'enregistrement en décembre 1964 de ce qui reste son chef d'oeuvre absolu : A Love Supreme. Le disque marque l'aboutissement d'une longue quête mystique. C'est une rupture aussi parce qu'ensuite, c'est un nouveau cycle qui commence. Celui des longs morceaux comme Kulu Se Mama qui durent toute une face d'un 33 tours, voire les deux comme Ascension, ce long frisson parsemé de tumultes collectifs. Celui de l'exaltation aussi avec une musique incandescente, frénétique, libérée de toute harmonie, proche parfois du cri et de la rupture. Il s'allie aux représentants du jazz free, cette fameuse New Thing qu'il a lui-même contribuée à faire éclore : Pharoah Sanders, Archie Shepp, Albert Ayler. A l'automne 1965, McCoy Tyner et Elvin Jones quittent l'orchestre. Ils seront respectivement remplacés par Alice McLeod, la nouvelle compagne de Coltrane qui deviendra bientôt sa femme, et Rashied Ali. Au début de 67, il enregistre en plusieurs séances les titres qui seront édités, parfois beaucoup plus tard, sur ses derniers albums : Expression, Interstellar Space et Stellar Regions. Mais sa santé décline à toute allure. Atteint d'un cancer du foie, il s'éteint le 17 juillet 1967 dans un hôpital de Long Island. Le 21 juillet, à l'église luthérienne de Saint Peter, les quartettes d'Ornette Coleman et d'Albert Ayler, qui sont venus aux obsèques, jouent successivement Holiday For A Graveyard et Truth Is Marching In, respectant la dernière volonté de Coltrane. Ainsi pendant un court instant, les âmes de ces musiciens se sont-elles mêlées une dernière fois à celle du bon géant.
  • John Coltrane : The Complete Village Vanguard Recordings (Impulse! - coffret de 4 CD et livret de 50 pages), 1, 2, 3, et 5 septembre 1961. Le plus merveilleux workshop musical de l'histoire du jazz. Avec McCoy Tyner, Reggie Workman, Elvin Jones et Eric Dolphy auxquels viennent s'ajouter un second bassiste d'appoint (Jimmy Garrison qui vient de quitter Ornette Coleman), un troisième souffleur (Garvin Bushell au basson et au hautbois) et Abdul-Malik au luth. Les combinaisons se font et se défont au hasard des 10 titres et Roy Haynes vient même remplacer Elvin Jones à la batterie sur Chasin' Another Trane. Un disque excessif, inexorable dans sa recherche de la musique ultime, avec un Coltrane qui tire de son instrument tous les sons qu'il est humainement possible d'en tirer. Une réédition incontournable. Reste à espérer que le label continue dans cette voie en nous offrant sous cette forme idéale l'intégrale enfin remise en ordre de ses enregistrements coltraniens.

  • John Coltrane : A Love Supreme (Impulse!), 9 décembre 1964.

  • A John Coltrane Retrospective : The Impulse! Years (Impulse! - 3 CD et un livret de 28 pages), 1961 - 1967. Une compilation de l'oeuvre coltranienne chez Impulse! en trois compacts. Tous les titres sont magnifiques, depuis Greensleeves gravé le 23 mai 1961 jusqu'à Offering enregistré 5 mois seulement avant sa mort. Trois extraits en public au Village Vanguard en 1961 dont le fameux Naima, les grandes rencontres avec Duke Ellington et Johnny Hartman et même Alabama, le titre composé en référence aux affrontements raciaux du début des années 60, presque tout est là en condensé et par ordre chronologique et les trois disques entiers, soit 24 morceaux dont certains atteignent les 15 minutes, sont accessibles à tout le monde, y compris les heureux qui pénétreront l'univers coltranien pour la première fois. Cette compilation peut aussi servir de guide à l'achat des autres albums Impulse! que l'on pourra acquérir en fonction des affinités personnelles que l'on éprouvera pour les différents thèmes présentés. Indispensable.

  • John Coltrane : Living Space (Impulse!), 10 et 16 juin 1965. Coltrane - Tyner - Garrison - Jones. Cinq morceaux enregistrés par le quartette quelques mois avant sa séparation définitive en automne. Living Space, paru au début des années 70 dans une version habillée de cordes par Alice Coltrane sur le LP Infinity, est ici rendu dans sa simplicité originale. Trois autres titres (Dusk-Dawn, Untitled 90314, et Untitled 90320) furent édités en 1978 sur un double album intitulé Feelin' Good. Quant à The Last Blues, c'est un vrai inédit redécouvert miraculeusement par Ravi Coltrane dans les archives de son père. Cinq éditions posthumes magnifiques de l'un des plus grands groupes de jazz du monde et dans sa période la plus prolifique et la plus intense : qui peut se refuser d'écouter ça ? Cet album nous incite une fois de plus à espérer un véritable travail d'édition chronologique des enregistrements réalisés pour Impulse! : un tel travail montrerait à coup sûr que Coltrane n'a jamais basculé complètement dans le free jazz et que sa réalité est plus complexe. A la fin de sa vie, il oscillait entre deux mondes aux antipodes voués l'un à la sérénité et l'autre au tumulte. Il n'est jamais parvenu à résoudre ce dilemme. Y serait-il arrivé s'il avait vécu encore ?

  • Pour les inconditionnels qui souhaiteraient d'emblée viser large, on notera enfin l'existence de plusieurs intégrales consacrées aux différents labels sur lesquels Coltrane a enregistrés. Le coffret Fearless Leader (Prestige, 2006) reprend ainsi sur 6 CD la totalité des enregistrements de 1956 à 1958 parus chez Prestige sous le nom de Coltrane tandis que son compagnon, Interplay(Prestige, 2007), rassemble en 5 CD les titres joués par Coltrane pour Prestige en tant que sideman ou coleader. The Heavyweight Champion (Rhino Records, 1995) regroupe en 7 CD tous les enregistrements effectués pour Atlantic Records entre 1959 et 1961. Quant à Impulse!, The Classic Quartet - The Complete Impulse! Studio Recordings(Impulse!, 1998) est un coffret de 8 compacts qui réunit les enregistrements en studio du quartette de Coltrane pour le label Impulse!.



Ecoutez aussi ...

d'autres albums dédiés à John Coltrane et réalisés par des artistes qui ont été inspirés par sa musique :
  • Kenny Garrett (as) : Pursuance - The Music Of John Coltrane (Warner Bros), 1996. En compagnie de Pat Metheny (gt), Rodney Whitaker (b) et Brian Blade (dr), Garrett revisite 10 compositions de Coltrane (Countdown, Liberia, After The Rain, Pursuance, Alabama, Giant Steps ...) auxquelles il en ajoute une de son quartette (Latifa). Le juste dosage entre respect et innovation fait de ce disque une totale réussite.

  • David Liebman (ts, ss, fl) : Hommage To John Coltrane (Owl), 1987 : dix compositions de Coltrane (Crescent, Love, After The Rain, India, Welcome, Dahomey Dance ...) interprétées par le saxophoniste David Liebman en hommage à celui qui reste sa première source d'inspiration et John Coltrane's Meditations (Owl), 1995 : trente années après la création de cette longue et intense suite appelée Meditations, Liebman en enregistre une version tout aussi intense mais différente par l'instrumentation utilisée.

  • John McLaughlin (gt) : After The Rain (Verve), 1994. L'hommage du génial guitariste avec Joey De Francesco à l'orgue et, pour établir une certaine connexion, Elvin Jones à la batterie. Neuf titres dont Crescent, Naima, My Favorite Things et After The Rain.

  • McCoy Tyner (p) : Remembering John (Enja), 1991 : en trio avec Avery Sharpe (b) et Aaron Scott (dr), Tyner paie une nouvelle fois son tribut à Coltrane mais en reprenant des titres antérieurs à la période du célèbre quartette (dont Giant Steps). Mais aussi, sans que la référence soit explicite, The Real McCoy (Blue Note), 1967, par un quartette qui est une sorte d'extension de celui de Coltrane avec Ron Carter (b), Elvin Jones (dr) et Joe Henderson tellement superbe au saxophone ténor que l'on hésite à utiliser le mot de substitut.


A lire :

  • Cole Bill, John Coltrane, Da Capo Press, 278 pages, 1993.
  • Cotro Vincent, John Coltrane, L'oeuvre et son Empreinte, Outre Mesure / Contrepoints, 216 pages, 2011.
  • Daverat Xavier, Tombeau de John Coltrane, Parenthèses / Eupalinos, 448 pages, 2012.
  • DeVito Chris, Coltrane on Coltrane: The John Coltrane Interviews, Chicago Review Press, 416 pages, 2010.
  • DeVito Chris, Yasuhiro Fujioka, Wolf Schmaler, David Wild, The John Coltrane Reference, Edited by Lewis Porter, Routledge, 821 page, 2007.
  • Gerber Alain, Le Cas Coltrane, Parenthèses / Epistrophy, Marseille, 143 pages, 1985.
  • Medioni Franck & Marmande Francis, John Coltrane, 80 Musiciens de Jazz Témoignent, Actes Sud / Musique Livres, 356 pages, 2007.
  • Nisenson Eric, Ascension: John Coltrane and his Quest, Da Capo Press, 298 pages, 1995.
  • Porter Lewis, John Coltrane: His Life and Music, University of Michigan Press, 448 pages, 1998 - Traduit en français sous le nom "John Coltrane : Sa Vie, Sa Musique", Outre Mesure / Contrepoints, 384 pages, 2007.
  • Ratliff Ben, Coltrane: The Story Of A Sound, Farrar, Straus and Giroux, 250 pages, 2007.
  • Simpkins Cuthbert Ormond, Coltrane : A Biography, Herndon House Publishers, 287 pages, 1975.
  • Simon François-René, John Coltrane, Editions VadeRetro, Paris, 1996.
  • Thomas J. C., Chasin' The Trane, Denoël, Paris, 312 pages, 1984 (New York, 1975).
  • Woideck Carl, The John Coltrane Companion - Four Decades Of Commentary, Schirmer Books, New York, 222 pages, 1998.


Sur Internet :



"He was like a train, on a path, not to be swerved,
with a light in front of him
that he went towards till the day he died."


Dave Liebman in Downbeat, June 1998



"I know that there are bad forces, forces out here
that bring suffering to others and misery to the world,
but I want to be the opposite,
I want to be a force which is truly for good."


John Coltrane (An Interview by Frank Kofsky)



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