Marillion : Script For A Jester's Tear UK (EMI) 1983 L'album de la renaissance, considéré à juste titre comme l'oeuvre fondatrice du néo-prog. Certes, il emprunte encore beaucoup à l'univers de Genesis mais il s'ancre aussi dans les années 80 en insufflant de nouvelles idées. Marillion pose ainsi les jalons d'un rock progressif modernisé et plus accessible, devenu un sous genre en soi et qui n'en finira plus de faire des émules. |
Pallas : The Sentinel UK (InsideOut) 1984 la musique est dans la ligne des grands groupes des 70's avec des envolées lyriques qui rappellent parfois Genesis et dans une moindre mesure Yes ou même Pink Floyd. Aucun plagiat pourtant mais plutôt une continuité car Pallas, qui excelle dans le genre symphonique, a aussi un style qui lui est propre, plus rock que les précités avec des hymnes aux guitares acérées, aux synthés ardents et aux mélodies fortes. The Sentinel même s'il n'est pas le disque génial dont on le qualifie parfois, mérite l'écoute de ceux qui s'intéressent au genre. |
Fish : Vigil In A Wilderness Of Mirrors UK (EMI) 1990 Ce disque ne présente aucun moment faible : le chant est parfait, la musique est somptueuse, les arrangements diversifiés et les mélodies grandioses. Si vous appréciez les quatre premiers albums de Marillion et le néo-prog accessible mais de qualité et si vous n'avez rien contre les disques de chanteurs où les instruments sont au service de la voix, Vigil In A Wilderness Of Mirrors ressemble fort à ce qui se fait de mieux dans le genre. |
Jadis : More Than Meets the Eye UK (GPE / InsideOut) 1992 Avec deux membres de IQ à bord (Martin Orford aux claviers et John Jowitt à la basse), Jadis n'aurait pu être qu'un projet de seconde zone sans originalité mais ce n'est pas le cas. Le guitariste Gary Chandler (également chanteur), aidé par le batteur Stephen Christey, fait la différence en imprimant un style plus agressif centré sur sa six cordes. Grâce à la perspicacité du label InsideOut, on peut aujourd'hui réécouter dans d'excellentes conditions cet album resté indisponible pendant trop d'années. |
Pendragon : The Masquerade Overture UK (Toff Records) 1996 Après un premier morceau atypique en forme d'ouverture d'opéra qui justifie le titre de l'album, on retrouve un style plus conforme à l'univers du groupe. Toutes les chansons, dont les musiques et les textes ont été composés par le chanteur et guitariste Nick Barrett, sont des tempos moyens aux mélodies simples mais efficaces, parsemés de solos de guitare, une Fender Stratocaster dont le son évoque David Gilmour et le Pink Floyd. A ce jour, The Masquerade Overture est encore le meilleur album de Pendragon. |
Clepsydra : Fears Suisse (SPV) 1997 La version suisse du néo-prog a de quoi séduire : un guitariste au son dense nommé Marco Cerulli qui joue aussi à l'occasion du saxophone (sur un titre : The Nineteenth Hole), des claviers aériens, des mélodies soignées sans oublier la voix délicate et haut perchée d'Aluisio Maggini. Pas trop complexe mais bien ciselée, la musique de Clepsydra entraînera l'adhésion immédiate de ceux qui sont restés sous le charme du triumvirat légendaire des 80's : IQ, Marillion et Pendragon. Recommandé. |
Arena : The Visitor UK (Verglas Music) 1998 Arena, fondé en 1995 par le claviériste Clive Nolan (Pendragon, Shadowland, Nolan & Wakeman) et le batteur Mick Pointer (Marillion), s'était provisoirement stabilisé au moment de l'enregistrement de ce compact autour de Paul Wrightson (voc), John Mitchell (gt) et du bassiste John Jowitt (IQ). Un line-up de supergroupe aussi efficace qu'éphémère pour une oeuvre brillante, nuancée et unique qu'on peut recommander sans réserve à tout amateur de rock progressif. |
Pallas : The Cross And The Crucible UK (InsideOut) 2001 Bâti sur une réflexion théologique et philosophique à propos de l'évolution de l'Univers et de son humanité, le texte bien écrit est habillé d'une musique symphonique sans grande originalité mais plaisante sur le plan mélodique et suffisamment ample pour créer de véritables climats. Finalement, il aura fallu dix-sept années à Pallas pour inscrire son nom parmi les groupes majeurs du genre mais avec ce disque bien produit et d'une qualité artistique au-dessus de la moyenne, on peut maintenant considérer que c'est fait ! |
Satellite : A Street Between Sunrise And Sunset Pologne (Metal Mind) 2003 Ce n'est pas pour rien que la conception artistique a été confiée au talentueux Mark Wilkinson, célèbre illustrateur des plus belles pochettes de Marillion. Cette musique produite avec beaucoup de professionnalisme n'offre ni aspérité ni tourbillon émotionnel mais elle coule comme une eau vive par un jour de canicule. Et si elle n'apporte pas l'ivresse, elle est indéniablement rafraîchissante et comblera les amateurs de rock symphonique plus portés sur la rêverie que sur les frissons et l'exaltation. |
Sylvan : Posthumous Silence Allemagne (Progrock Records) 2006 Les chansons sont enchaînées les unes aux autres et constituent un ensemble opulent de 70 minutes qu'il est préférable de ne pas morceler. Si vous appréciez les grands albums conceptuels à écouter dans la concentration, le progressif mélodique de Marillion épisodiquement traversé de traits explosifs ainsi que les ambiances moroses développées par Fates Warning dans l'album A pleasant Shade of Gray, Posthmous Silence est exactement ce qu'il vous faut. |
Galahad : Empires Never Last UK (Avalon) 2007 Cinq années après un excellent Year Zero passé malheureusement inaperçu, Galahad présente un nouveau projet qui s'éloigne quelque peu du néo-prog classique dont il a contribué à définir les normes dès 1985. Resté dans l'ombre du mouvement, Galahad se révèle aujourd'hui comme une rutilante machine dont la musique a évolué, abandonnant peu à peu les références au prog symphonique des seventies pour se nourrir d'un rock plus musclé et agressif, parfois métallique et même gothique. |
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IQ : Tales From The Lush Attic UK (Giant Electric Pea) 1983 Certes, les parties instrumentales, la voix plaintive du chanteur, les textes obscurs, le côté théâtral et les suites épiques aux climats variés de plus de 15 minutes rappellent très (trop ?) fortement Peter Gabriel et le Genesis de Foxtrot. Mais cette musique, qui souffre parfois d'un manque de maturation ou, par suite d'un budget limité, de production, a quand même ses qualités propres et c'est sur The Last Human Gateway, premier long titre de Tales et pièce maîtresse du groupe, qu'on pourra le mieux en juger. |
Marillion : Misplaced Childhood UK (EMI) 1985 L'album le plus accompli de Marillion avec un Fish au sommet de sa forme qui revisite son enfance et en souligne les fractures dans un style très personnel. Superbement produit (par Chris Kimsey) et comprenant en plus deux courts morceaux irrésistibles (Kayleigh et Lavender), Misplaced Childhood, malgré quelques longueurs sur la fin, est incontournable. |
Twelfth Night : Collector's Item UK (GFT / Cyclops) 1991 Constatant après leur dissolution en 1987 qu'ils n'avaient pas de trace discographique de leur composition épique The Collector, les membres originaux de Twelfth Night (avec Geoff Mann) se retrouvent une dernière fois en studio une année plus tard pour l'enregistrer en même temps qu'une nouvelle version de Love Song figurant initialement sur Fact And Fiction. Le reste est une compilation d'anciennes titres mais pour ceux qui ne connaissent pas le groupe, ce compact constitue un bon point de départ d'autant plus qu'il n'est désormais pas trop difficile à trouver. |
Collage : Moonshine Pologne (Metal Mind) 1994 Sorte de croisement entre le Misplaced Childood de Marillion et le Wind & Wuthering de Genesis, Moonshine brille par ses riches textures composées de multiples couches de claviers et d'une guitare aérienne flottant comme un écho dans le registre des aigus (un peu semblable à celle de Steve Hackett). Malgré une complexité réelle dans les structures des compositions, la musique de Collage est limpide, grandiose, avec des débuts de chansons qui en imposent et créent rapidement une atmosphère émotionnelle plaçant l'auditeur en situation. |
IQ : Subterranea UK (Giant Electric Pea) 1997 Depuis le retour du chanteur Peter Nicholls et l'album Ever enregistré en 1993, IQ est entré dans une troisième phase créative beaucoup plus intéressante que la seconde et plus professionnelle que la première. Malgré quelques longueurs en fin de parcours (comme si le groupe s'était laissé surprendre par l'ampleur de son projet), cette oeuvre aussi esthétique qu'ambitieuse reste l'un des plus beaux fleurons du genre. |
Abraxas : Centurie Pologne (Metal Mind) 1998 Devenu presque introuvable, ce second disque d'Abraxas était à l'origine chanté en polonais mais il en existe aussi une version anglaise appelée Prophecies. Sans copier leurs modèles britanniques, le groupe jouait une musique accessible parfois mélancolique, parfois énergique pouvant évoquer Pendragon ou Marillion mais qui, par son approche éclectique et l'usage de la flûte, présente aussi une filiation avec le rock symphonique italien. Actif entre 1986 et 2000, Abraxas a soudain disparu après avoir enregistré 3 albums mémorables en studio ainsi qu'un live. |
Landmarq : Thunderstruck UK (Cyclops Records) 1999 Formé en 1990, le groupe anglais Landmarq est resté presque une décennie dans l'ombre malgré quatre albums en studio plutôt réussis. Ce premier disque live qui présente une collection d'enregistrements réalisés lors de concerts en Europe dans les années 1998 et 1999 confirme la maestria de la nouvelle chanteuse Tracy Hitchings. Pas étonnant si l'on retrouve les noms de Karl Groom et Clive Nolan à la production, tous deux associés à des projets comme Pendragon, Arena ou Shadowland, puisque le style de Landmarq s'apparente d'assez près au néo-prog joué par ces groupes-là. |
Quidam : The Time Beneath The Sky Pologne (Musea Records) 2002 Le néo-prog de l'ensemble polonais Quidam est éthéré, mélancolique parfois, inspiré aussi bien par la musique planante du Pink Floyd que par le folklore d'Europe de l'Est. La chanteuse Emilia Derkowska (dont c'est la dernière apparition avec le groupe) contribue largement à donner à cette musique une ambiance vaporeuse. Toutes les compositions sont accrocheuses même si le sommet de l'album reste cette reprise du No Quarter de Led Zeppelin dont l'adaptation symphonique est une incontestable réussite. |
Galleon : From Land To Ocean Suède (Progress Records) 2003 La pièce de résistance de ce double album est une suite de 52 minutes qui raconte la création de l'océan et son évolution. Peuplés de références socio-politiques et de préoccupations environnementales, les textes sont enrobés d'une musique variée qui rappelle à certains moments le néo-prog de Pendragon et Pallas, à d'autres, Pink Floyd et parfois Rush ou Saga. La musique manque un peu d'originalité et surtout d'un grain de folie mais les Suédois ont quand même réussi à lui conférer suffisamment d'émotion et d'expression dramatique pour ne pas lasser. |
Frost* : Milliontown UK (InsideOut) 2006 Jem Godfrey vient d'un autre monde : celui de la pop music (Atomic Kitten ou Holly Valence) bien que son coeur balance apparemment aussi vers des musiques moins futiles. Transposant son expérience jusqu'ici mise au service d'un genre anodin et comptant sur l'appui de musiciens chevronnés, il a concocté une oeuvre majeure qui replace le néo-prog sur le devant de la scène, lui insufflant avec intelligence et finesse une touche contemporaine (aucun clavier vintage n'est répertorié ici) qui remet toutes ses innombrables qualités à disposition des nouvelles générations. |
Knight Area : Under A New Sign Pays-Bas (The Laser's Edge) 2007 En 2004, ce groupe hollandais avait surpris avec son excellent premier disque intitulé The Sun Also Rises. Ils récidivent avec ce second projet dans la même ligne que le précédent : un néo-prog symphonique plein de panache qui rappelle les meilleurs moments de IQ, Jadis, Pallas ou Arena. Entretemps, le groupe s'est développé autour de la personnalité de son claviériste pour devenir un puissant septet. Autant dire que les textures sont très riches d'autant plus qu'il faut encore compter avec un violoncelliste et un troisième guitariste invités respectivement sur un et deux titres. |
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