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Si le Rock progressif et le Métal sont les genres qui offrent globalement les plus belles illustrations d'albums, on y trouve aussi des pochettes banales, vulgaires ou esthétiquement ratées ou encore qui ne conviennent guère aux musiques qu'elles sont censées suggérer. Le choix est suffisamment vaste pour qu'il ne soit pas trop difficile d'en donner quelques exemples. La plus horrible de toutes est probablement celle de Sabotage, pourtant l'un des grands disques de Black Sabbath et le plus progressif de son abondante discographie. Difficile d'imaginer ce qu'ont recherché Tony, Ozzy, Geezer et Bill en posant devant ce grand miroir au milieu d'une fumée pourpre mais une chose est sûre : quel qu'ait été l'effet désiré, il est complètement raté. Les quatres compères ressemblent davantage à des Boris Karloff de série Z qu'à des chanteurs de Rock. Dans un autre registre, l'explosion de tâches vertes et violettes sur le premier opus de Liquid Tension Experiment peut sans doute satisfaire quelques fondus d'art psychédélique mais on ne peut s'empêcher de penser que le designer aurait certainement pu trouver quelque chose qui colle mieux à cette fantastique musique fusionnelle. Le divorce entre le son et l'image est définitivement consommé avec l'illustration de l'excellent Acquiring The Taste de Gentle Giant : est-ce un dessin suggestif ou simplement vulgaire ? A vous de voir. Quant à Big Generator de Yes, considérons sa combinaison malheureuse de lettres roses sur fond jaune comme une simple erreur dans la longue suite des merveilleux dessins de Roger Dean. Enfin, les pochettes de Virgin Killer et de Lovedrive des Scorpions sont certainement des affirmations de leur hétérosexualité mais elles n'en ont pas moins franchi la ligne rouge du mauvais goût (comme d'ailleurs l'horrible photo, pourtant conçue par Hypgnosis, de Force It du groupe frère UFO). Clôturons ici une liste qui serait autrement interminable avec la pochette de Under Wraps de Jethro Tull que l'on peut voir comme une aberration dans le catalogue du Tull au même titre que le concept de l'oeuvre et la musique elle-même.       Aujourd'hui, une grande partie de la musique est dématérialisée mais le lien entre les images et le son n'est pas pour autant rompu. Les balladeurs MP3 réservent désormais sur leurs écrans une place, certes microscopique mais importante sur le plan du marketing, aux pochettes d'album. La différence avec le temps des LP ne réside pas seulement dans une question de taille. Car désormais, si l'image d'une pochette dérange ou ne plaît pas, il est simple de la remplacer par une autre ou par une création personnelle. Voici une collection éclectique de fausses pochettes créées à partir de vraies photographies prises au cours de périples autour du monde. Elles sont suffisamment suggestives pour illustrer des aventures musicales diverses et elles sont libres de droit. Copiez-les sur vos balladeurs comme il vous plaîra : du gothic au métal en passant par le folk ou l'ambient, il y en a pour tous les genres et tous les goûts... |
