Réalisée par l’illustrateur brésilien Alberto Torquato, la pochette de Holy Land (1996), qui évoque par son style et son thème celle de Point Of Known Return de Kansas, est en phase avec le concept de l’album : avec sa représentation d’une ancienne carte d’Amérique du Sud couplée à une rose des vents multicolore, elle évoque l’époque des grands explorateurs lancés sur les océans à la conquête de l’Amérique Latine. Ce n’est pas la première fois que Torquato collaborait avec Andre Matos puisqu’on lui doit déjà les pochettes plus conventionnelles de deux anciens albums de Viper, groupe de Heavy Metal dans lequel officiait déjà le jeune Matos en tant que chanteur : Soldiers Of Sunrise (1987) et Theatre Of Fate (1992). La pochette du premier disque de Angra, Angels Cry (1993), dont Edguy reprendra probablement l’idée pour son Theatre of Salvation (1999), était également illustrée par Torquato mais sa plus belle réussite est celle qu’il a conçue pour Freedom Call (1996) où il reprend le concept de Holy Land (une ancienne carte jaunie) en y surimposant cette fois une caravelle navigant toutes voiles dehors sur un océan d’un bleu infini. Ce mini-album (EP) est loin d’être indispensable puisqu’il n’offre qu’un seul nouveau titre (Freedom Call) et des versions remixées ou alternatives d’anciens titres à côté d’une reprise de Judas Priest's (Painkiller) mais la pochette, elle, est brillante. On aurait pu penser que, suite à ces deux superbes réalisations, Torquato allait réapparaître sur une multitude d’autres disques. Malheureusement, à priori, il n’en est rien. Mis à part un portrait banal pour un disque de Elis Regina (Elis Por Ela), Le Net est muet sur toute autre collaboration musicale de cet artiste qu’on aspire à retrouver un jour pour d’autre œuvres aussi réussies. |