Frank Zappa : Studio Tan (Rykodisc) 1978 Prévu à l'origine pour être inclus dans le coffret Läther, Studio Tan fut édité en simple LP par Warner Bros à l'insu de Zappa. Le sommet de l'album est un titre de 20 minutes intitulé The Adventures of Greggery Peccary, magnifique synthèse des genres préférés de l'auteur, mêlant fusion, progressif, cartoons et comédie musicale. A noter aussi une nouvelle version modernisée de Music for Guitar and Low-Budget Orchestra autrefois enregistrée par Jean-Luc Ponty.
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Sheik Yerbouti (Rykodisc) 1979 Un double LP à vocation commerciale, soigneusement ciselé avec des compositions mainstream accessibles, des solos de guitare réjouissants et une complexité contrôlée qui évite toute excursion dans l'expérimental. Les thèmes anti-disco, homophobes, misogynes sont plus satiriques que jamais (Dancin' Fool, Bobby Brown Goes Down) et parfois à la limite du politiquement correct (Jewish Princess) mais Zappa ne changera jamais cet aspect de sa personnalité. Avec Terry Bozzio et Adrian Belew.
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Joe's Garage: Act I, II & III (Rykodisc) 1979 Dans cette nouvelle saga (3 LP à l'origine réunis sur un double CD) à propos d'un musicien nommé Joe, Zappa persiste et signe dans la satire sociale en défendant la liberté de parole (et de musique) et en s'attaquant aux stéréotypes religieux, à la morale bien pensante, aux fantasmes sexuels et au groupe Toto. La musique a beau être brillante (Watermelon in Easter Hay), on ne peut s'empêcher de ressentir une certaine lassitude devant les thèmes obsessionnels du moustachu dont il est de plus en plus difficile de s'amuser.
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Tinsel Town Rebellion [Live] (Rykodisc) 1981 Encore un double LP essentiellement constitué de titres en concert, retravaillés en studio, provenant des tournées 1979 et 1980. A côté d'un matériel recylé sans trop d'imagination (Love of My Life, Peaches en Regalia...), Zappa montre quelque intérêt pour le reggae et le punk rock alors en vogue et s'enfonce un peu plus bas dans ses bouffonneries offensantes habituelles. Son pire album ? Peut-être même si on apprécie le jeu du batteur Vinnie Colaiuta sur The Blue Light.
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Ship Arriving Too Late to Save a Drowning Witch (Rykodisc) 1982 Au début des années 80, Frank enregistre un pastiche de sa fille Moon Unit imitant les discussions insipides de ses riches copines de vallée de San Fernando, et place sa chanson dans les charts américains (Valley Girl). La seconde face enregistrée en concert comprend deux instrumentaux et Zappa y est secondé par le guitariste Steve Vai crédité pour ses "parties de guitare impossibles". A part ça, rien d'exceptionnel n'est à signaler.
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Guitar [Live] (Rykodisc) 1988 Guitar est une séquelle à la série des trois fameux Shut Up 'n Play Yer Guitar sortis en 1981. Cette fois encore, Zappa a extrait de concerts enregistrés entre 1979 et 1984, une collection de solos de guitare qu'il a rassemblés sans ordre particulier. Ceux qui voient en Zappa un guitariste exceptionnel trouveront ici largement de quoi alimenter leurs phantasmes musicaux.
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You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 1 à 6 (Rykodisc) 1988 - 1992 Le contrat avec Rycodisk imposait à Zappa l'édition de 12 CD enregistrés "live". Chaque volume comprend 2 CD et quelques 2 heures de musique enfilée sans chronologie et interprétée par des groupes divers. Cette anthologie marathon mériterait des pages d'analyse pour en faire le tour. Tous valent la peine mais ommencez par le volume 2 dédié à un concert à Helsinski en septembre 1974, époque Roxy & Elsewhere et Apostrophe.
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Make a Jazz Noise Here [live] (Rykodisc) 1991 Dernière compilation (sur 2 CD) de la tournée 1988 dédiée cette fois aux pièces instrumentales solidement arrangées : Black Napkins, King Kong, The Black Page, Cruisin' For Burgers sont revisités avec classe et virtuosité sans oublier deux clins d'oeil à Stravinsky et à Bartok. Aux côtés du maître, Scott Thunes (b), Chad Wackerman (dr), Mike Keneally (gt) et la section de cuivres s'en donnent à coeur joie.
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Civilization Phaze III (Rykodisc) 1995 Ceci est le dernier album (2 CD) complété par Zappa avant sa mort et édité après. Zappa reprend l'artifice de Lumpy Gravy avec ses voix enregistrées dans un piano et brode autour une musique complexe interprétée au synclavier et parfois par l'orchestre Ensemble Modern. Cette musique expérimentale, mi-électronqiue et mi-orchestrale, est l'étrange testament d'un compositeur qui, durant son existence, n'aura jamais cessé de revenir constamment sur son oeuvre pour la polir.
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Sleep Dirt (Rykodisc) 1979 Second LP de titres destinés à être inclus initialement dans le coffret Läther. Enregistré en studio entre 1974 et 1976, l'album aurait dû être entièrement instrumental mais, sur la version CD, le chant de Thana Harris a été rajouté sur trois titres. Les instrumentaux constituent toutefois le meilleur avec The Ocean is the Only Solution et la ballade acoustique Sleep Dirt. Rien de spécial cette fois et la pochette est aussi horrible que celle du disque précédent.
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Orchestral Favorites (Rykodisc) 1979 Troisième LP constitué de titres devant appartenir au coffret Läther. Zappa est devant un orchestre de 37 musiciens, conduit par Michael Zearott, et revisite en concert d'anciens thèmes figurant en mieux sur d'autres albums (Absolutely Free, 200 Motels, London Symphony Orchestra). Pour complétistes uniquement.
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Shut Up 'n Play Yer Guitar (Rykodisc) 1981 Ce triple compact ne renferme que des solos de guitare méticuleusement extraits par Zappa de concerts donnés entre 1979 et 1980. Il fallait oser mais le résultat est à la hauteur des ambitions du leader. Son disque bourré de solos virtuoses, d'impovisations subtiles et de nuances émotionnelles confirme ce qu'on savait déjà : l'homme est un authentique guitar hero. Mention spéciale pour le fabuleux batteur Vinnie Colaiuta.
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You Are What You Is (Rykodisc) 1981 Une autre collection de chansons (2 LP sur 1 CD) tournées vers la satire sociale et politique de l'Amérique de Reagan. Le religion organisée, les punks, la country, les cosmétiques et les yuppies sont dans la ligne de mire du moustachu. La musique dans le style Rock mainstream (avec Steve Vai à la guitare) est juste ce qu'il faut pour un album d'abord centré sur ce qu'il à dire.
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Jazz From Hell (Rykodisc) 1986 Entre 1983 et 1987, Zappa produit des oeuvres orchestrales (London Symphony Orchestra, The Perfect Stranger conduit par Pierre Boulez), des disques de rock au son daté et sans grand intérêt (The Man from Utopia, Them or Us) une comédie genre Broadway anti-gouvernementale (Thing-Fish) et trois disques avec synclavier dont Meets the Mothers of Prevention qui est un album de transition et Jazz from Hell qui est le plus abouti des trois. Pour autant que l'on ne soit pas allergique à l'instrument typé 80's, ce disque peut séduire les amateurs de fusion instrumentale.
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Broadway the Hard Way [Live] (Rykodisc) 1988 Un compilation de titres en concert extraits de la dernière tournée mondiale de Zappa en 1988. Les compositions sont nouvelles et, pour la plupart, des critiques acerbes (mais pour une fois sans métaphore oiseuse) dont les cibles sont Elvis Presley, Michael Jackson, Richard Nixon, Ronald Reagan ou les télévangélistes. Le son est superbe et la musique variée et brillante surtout quand elle se fait jazzy. En plus, Sting en invité interprète son célèbre Murder by Numbers.
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The Best Band You Never Heard in Your Life [live] (Rykodisc) 1988 Ceci est le second album (avec 2 CD) de titres "live" extraits de la tournée 1988. Broadway présentait les nouvelles compositions, celui-ci revisite un répertoire plus ancien (Zomby Woof, Zoot Allures, Inca Roads...) et quelques pièces éclectiques (du Bolero de Ravel au Purple Haze de Hendrix en passant par le Stairway to Heaven de Led Zeppelin réarrangé pour une section de cuivres). Le son et la musique sont formidables : du grand art et un Zappa conquérant retrouvé de justesse.
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The Yellow Shark (Rykodisc) 1993 Edité quelques semaines avant sa mort, cet album de musique orchestrale est celui d'un compositeur influencé par Stravinsky, Bartok et Varèse, qui a passé sa vie à jouer du Rock et qui voudrait soudain, en fin de parcours, prouver au monde que sa musique est aussi "sérieuse" que celle de ses maîtres à penser. Même si les amateurs de fusion et de rock progressif n'y trouveront pas leur compte, l'oeuvre est aboutie et impressionnante mais le plus fantastique est que, même arrangée ainsi, c'est toujours du pur Zappa.
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Strictly Commercial (Best Of) (Rykodisc) 1995 Une introduction pour les néophytes qui ne connaissent rien à l'univers zappaien. Cette excellente restrospective de 76 minutes, compilée avec goût, permet d'aborder des genres divers avec des titres accessibles (strictement commerciaux ?) figurant tous au pantheon du répertoire : Peaches en Regalia, Don't Eat the Yellow Snow, San Ber'dino, Montana, My Guitar Wants to Kill Your Mama et 14 autres morceaux tout aussi délectables. Franchement, vu l'ampleur de la tâche, le contrat est plutôt bien rempli!
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