"Porcupine Tree est ce qu'aurait pu devenir King Crimson après leur album Red" - Classic Rock, septembre 2006 - "Au fil des ans, j'ai travaillé avec Robert Fripp sur différents projets et je suis toujours heureux de travailler avec des gens que j'admire" - Steven Wilson in Caerllysi Music, avril 2007 - Né à Londres en 1967, Steven Wilson a toujours été intéressé par les musiques expérimentales dont il s'est longuement imprégné. Ses deux groupes majeurs furent créés la même année en 1987 : No-Man et Porcupine Tree, bien que ce dernier n'était à l'époque qu'un projet en solo conçu comme une parodie des groupes de rock psychédéliques et planants des sixties et seventies. La pochette de sa première cassette parlait ainsi d'un ancien groupe imaginaire et obscur dont la musique était influencée par les premiers enregistrements du Pink Floyd avec Syd Barrett. Une musique toutefois suffisamment intéressante pour attirer l'attention de Richard Allen, du magazine Freakbeat, qui venait de lancer son nouveau label Delerium Records dédié à la musique psyché. Les trois premières cassettes de Steve Wilson furent ainsi inopinément rééditées et en définitive compilées en 1992 sur un double LP aujourd'hui connu comme le premier compact de Porcupine Tree : On The Sunday Of Life. Après l'édition de deux EP racontant les effets positifs et négatifs du LSD sur une musique mixant synthés, percussions électroniques et guitare floydienne (Voyage 34), Wilson persiste en enregistrant Up the Downstair sur lequel apparaissent pour la première fois en invités, sur un titre chacun, Richard Barbieri (ex-Japan) aux claviers et le bassiste Colin Edwin. Déjà à l'époque, Wilson s'affirme comme un redoutable producteur de sons mais sait aussi assurer le marketing de sa musique, éditant des mini-albums et autres enregistrements promotionnels accessibles aux fans via son site web. Cette manière de procéder va gonfler sa discographie d'innombrables compilations d'inédits, démos, improvisations, versions alternatives, compositions rejetées et autres prises live. Ces disques livrés en marge des nouvelles productions commerciales sont aujourd'hui difficilement trouvables dans leurs versions originales mais ont été pour la plupart ajoutés consciencieusement en bonus lors de la réédition tardive des albums officiels. à part David Gilmour, les autres musiciens étaient extrêmement limités au plan musical. Comparez-les à ceux de Gentle Giant ou Yes : techniquement parlant, ces groupes les auraient écrasés. Pourtant, les membres du Floyd ont créé plus de valeur durable que des musiciens qui jouent dix fois mieux qu'eux" - Steve Wilson in Classic Rock N°97, Septembre 2006 - Toujours marqué par le syndrome Pink Floyd, The Sky Moves Sideways, enregistré en partie avec Barbieri, Edwin et Chris Maitland (batterie), attire l'attention des amateurs de progressif et remporte, après sa sortie en 2005, un succès inattendu. Dans la même veine, Signify fut le véritable premier album enregistré intégralement par le quartet encore que, selon Wilson, l'enregistrement des différents instruments fut effectué en différé au-dessus des démos jouées par le leader en solo. Le succès grandissant particulièrement en Italie, Porcupine Tree décide alors d'y enregistrer son premier album live à l'occasion d'un concert donné à Rome en 1997 (Coma Divine). Une réussite offrant enfin des versions live exceptionnelles des premiers classiques du groupe comme Signify, The Sky Moves Sideways ou Radioactive Toy. La véritable percée commerciale de Porcupine Tree est accomplie avec la sortie de Stupid Dream, qui marque le transfert du groupe chez Snapper Music, bientôt suivi du fantastique Lightbulb Sun : deux albums composés de chansons dotées de textes personnels et d'arrangements magnifiques, combinant les influences du rock progressif classique avec une approche moderne et un sens dramatique irrésistible. Deux disques incontournables du rock progressif contemporain qui s'en trouve vivifié, remis au goût du jour, débarrassé de ses anciens clichés et adopté par les jeunes générations qui n'en connaissent pas les origines. Wilson lui-même se défend de faire du rock progressif. Sa musique, selon sa propre définition, est simple, forte d'une approche intimiste et originale, pourvues de mélodies accrocheuses, lustrée dans ses textures, à l'opposé des constructions savantes des groupes dits progressifs qu'il considère lui comme régressifs. Une opinion qu'on peut difficilement partager quand on sait d'où vient l'homme et ce qui l'a poussé à créer Porcupine Tree mais qu'on peut interpréter comme une volonté de s'inscrire dans le futur du genre plutôt que dans son passé. En 2002, le batteur Chris Maitland laisse sa place à Gavin Harrison tandis que Wilson se trouve des affinités avec le groupe de death métal progressif Opeth dont il produit la musique. In Absentia et, plus encore, son successeur, Deadwing témoignent de cette nouvelle évolution, Wilson rompant occasionnellement ses climats atmosphériques ou alternatifs pour glisser vers un rock plus métallique. Et en 2007, par une pirouette géniale, Porcupine Tree revient soudain à ses premières amours mais sans renier pour autant le chemin parcouru : Fear Of A Blank Planet est un disque de synthèse parfaite entre différentes époques et qui n'a pas d'équivalent dans le monde musical actuel. La persistance paie quand on a du talent. Porcupine Tree a fini par passer dans la lumière : sa musique s'écoute en radio et ses compacts sont disponibles chez le disquaire du coin ou dans les grandes surfaces entre Pink Floyd et les Greatest Hits de Queen. Pour une oeuvre aussi distincte et non conventionnelle, c'est surprenant mais amplement mérité ! Tout soudain, Porcupine Tree n'est plus l'emblème du rock progressif moderne, c'est l'un des plus grands groupes de rock tout court. NB : les boules jaunes renvoient aux chroniques complètes des albums. Sur les 5 ou 6 dernières années, notre public s'est élargi considérablement… Fan de métal, de progressif, de pop, de rock ou de psychédélique, je pense que chacun peut potentiellement trouver quelque chose qui lui plaît dans notre musique" - Steven Wilson in Caerllysi Music, avril 2007 - |
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