Weather Report : Discographie sélective


Discographie de Weather Report



Weather Report (Columbia) 1971
Weather Report Le Premier album s'inscrit dans la continuité des oeuvres séminales de Miles Davis que furent In a Silent Way, Bitches Brew ou Live Evil. Zawinul reprend son désormais classique Orange Lady jadis joué par Davis sur Big Fun (sous le nom Great Expectations). Shorter s'envole au soprano. Zawinul lui n'en est encore qu'au piano Rhodes ou même acoustique mais il en tire des sons planants à faire rêver Klaus Schulze (Milky Way)

Live In Tokyo [live] (Columbia) 1972
Live In Tokyo [live] Enregistré à Tokyo le 13 janvier 1972 : le même concert que sur I Sing The Body Electric mais en version intégrale (2 LP). En cinq medleys, le groupe explore les compositions de ses deux premiers disques étendues par de nombreuses improvisions. Du coup, c'est plus Jazz qu'en studio mais aussi plus intense : le feu allumé ce soir-là par Weather Report a dévoré le Shibuya Philharmonic Hall comme un incendie de forêt.

Mysterious Traveller (Columbia) 1974
Mysterious Traveller Tandis que l'évolution vers le Funk et le Groove se poursuit, le bassiste Miroslav Vitous, qui ne joue plus que sur American Tango, laisse logiquement sa place à Alphonso Johnson. Nubian Sundance et Mysterious Traveller sont crédités avec deux batteurs. L'atmosphère se réchauffe nettement par rapport aux première oeuvres plus austères et Weather Report, sous la férule de Zawinul, s'enfonce dans une jungle moite, luxuriante et mystérieuse.

Black Market (Columbia) 1976
Black Market C'est le point d'orgue de la discographie du groupe, l'aboutissement logique d'un parcours sans faute. Zawinul, de plus en plus influencé par les musiques du monde, se réserve toute la première face du LP. Le jeu du batteur Chester Thompson, qui rejoindra Phil Collins et Genesis après ce LP, est fantastique. Nouveau prodige de la basse, Jaco Pastorius déboule à toute vapeur avec sa première composition offerte à Weather Report : Barbary Coast.

Mr. Gone (Columbia) 1978
Mr. Gone Mr. Gone a été perçu par la critique comme un album commercial voire trivial. C'est peut-être vrai pour le River People de Pastorius mais pour le reste, on trouvera encore sur cet album d'excellents titres comme The Elders de Shorter, The Pursuit Of The Woman With The Feathered Hat de Zawinul ou le fameux Punk Jazz de ... Pastorius (avec Tony Williams aux drums). Moins aventureux peut-être, mais de qualité quand même !

Night Passage (Columbia) 1980
Night Passage Ce LP marque un retour à la tradition du Jazz : plus d'impros et moins de Rock. on y trouve même une reprise de Rockin' in Rhythm en hommage au grand orchestre d'Ellington. Du coup, l'immense Wayne Shorter retrouve une place prépondérante. Les compositions ne sont peut-être pas aussi accrocheuses qu'à l'époque de Black Market, mais si c'est le côté Jazz de Weather Report que vous préférez, Night Passage est un must.

Procession (Columbia) 1983
Procession Plus spontané que le précédent et que tous ceux qui vont suivre. Le groupe relifté avec l'inclusion du bassiste Victor Bailey, du batteur Omar Hakim et du percussionniste José Rossy retrouve l'envie de jouer et de composer des thèmes mémorables : Where The Moon Goes, Two Lines et surtout le titre éponyme, véritable promenade spirituelle. Même Wayne Shorter se fend d'une composition superbe : Plaza Real.

Sportin' Life (Columbia) 1985
Sportin' Life Ce LP aurait pu être le bout de la piste si Columbia n'en avait pas exigé un autre. Sa conception a largement bénéficié de la nouvelle technologie MIDI et du développement des séquenceurs. Conçus pour la plupart au domicile de Zawinul, les titres ont ensuite été complétés indépendamment par les autres membres du groupe. Bobby McFerrin (voc) et Mino Cinelu (perc) contribuent à cet album certes plaisant mais pas essentiel.

Live and Unreleased [Live] (Columbia) 2002
Live and Unreleased [Live] Une compilation de 18 grands titres (Black Market, Where The Moon Goes, Cucumber Slumber, Night Passage ...) enregistrés en concert à divers endroits entre novembre 75 et juin 83. Les plages sont enchaînées sans chronologie et comme le line-up varie d'un morceau à l'autre, il y a un peu de confusion mais la musique reste passionnante du premier au dernier sillon.

I Sing The Body Electric (Columbia) 1972
I Sing The Body Electric Une face en studio et une autre en concert (à Tokyo), ce disque est toujours très proche de l'univers Jazz-Rock esthétique de Miles Davis mais déjà avec une ouverture plus marquée sur l'électronique et d'autres influences. Airto Moreira (perc) et Alphonse Mouzon (b) sont remplacés par Dom Um Romao et Eric Gravatt tandis que, chose rare, un guitariste, Ralph Towner, est invité sur The Moors.

Sweetnighter (Columbia) 1973
Sweetnighter Sweetnighter est un disque de transition : Zawinul prend peu à peu le contrôle et le Jazz-Rock sophistiqué et austère des débuts, encore présent sur quelques titres, se mélange désormais à des compositions différentes axées sur un groove omniprésent et intense : Boogie Woogie Waltz et 125th Street Congress annoncent déjà la Fusion sonique et les tornades de Heavy Weather.

Tale Spinnin' (Columbia) 1975
Tale Spinnin' Le Brésilien Alyrio Lima aux percussions et Leon "Ndugu" Chancler (Carlos Santana) aux baguettes injectent encore une bonne dose de Funk supplémentaire mais avec un côté latin ou même africain plutôt agréable. Dans le même style que Black Market, Man In the Green Shirt est imparable avec ses rythmes et ses lignes mélodiques sculptées par Zawinul sur ses nouveaux jouets : les synthés TONTO et Arp 2600.

Heavy Weather (Columbia) 1977
Heavy Weather L'album de l'année un peu partout et le plus grand succès commercial et critique du groupe. Chester Thompson, qui ne s'entend pas avec Pastorius, choisit l'Art-Rock de Genesis tandis que le bassiste commence à faire de l'ombre à Zawinul. Mais c'est Birdland, une composition de ce dernier, qui décrocha la timbale. Brillant au plan conceptuel et dévastateur au niveau de l'interprétation : tels sont les mots justes de Pat Metheny pour décrire ce LP.

8:30 [Live] (Columbia) 1979
8:30 [Live] Peter Erskine devient le batteur officiel. Enregistré aux USA fin 78, le répertoire reprend les 2 grands succès récents que sont Black Market et Birdland. Mais en quartet sans percussions et avec d'autres musiciens, ces nouvelles versions déçoivent par rapport à celles en studio. Slang, interprété en solo par Pastorius, est resté célèbre pour sa citation du Third Stone From The Sun de Jimi Hendrix. 4 titres en studio, regroupés sur la 4ème face du second LP, complètent le concert.

Weather Report (2) (Columbia) 1982
Weather Report (2) Le dernier disque avec Robert Thomas, Jr. (perc), Peter Erskine (dr) et Jaco Pastorius (b) qui a déjà la tête ailleurs : jouer live son LP solo Word Of Mouth. La tension monte entre Pastorius et Zawinul tandis que Shorter reste à l'écart. Mais avec des titres réussis comme Volcano For Hire, Current Affairs et les deux Dara Factor, la barre reste placée haut même si elle n'atteint jamais le sommet des LP enregistrés au milieu des 70's.

Domino Theory (Columbia) 1984
Domino Theory Le disque début par une chanson Pop (Can It Be Done) chantée par Carl Anderson et sur laquelle Zawinul joue de tous les instruments y compris d'une boîte à rythme. Mais le meilleur titre est ce funky D-Flat Waltz de 11 minutes habité par le groove flamboyant de Omar Hakim. Sinon le groupe n'invente pas grand chose et la pochette est la plus laide et la plus banale de toute la discographie de Weather Report, oeuvres posthumes comprises.

This Is This (Columbia) 1986
This Is This Le quinzième album studio du groupe est surtout mémorable parce qu'il est le dernier. Enregistré à cause d'une obligation contractuelle alors que tous les musiciens sont déjà impliqués ailleurs, ce LP techniquement correct apparaît sans magie et Shorter est quasi absent. Les deux notes sont pour les superbes interventions de Carlos Santana sur This Is This et Man With Copper Fingers.

Les discographies présentées ici ne sont pas exhaustives mais plutôt indicatives des disques à écouter en priorité pour suivre l'évolution d'un groupe. En particulier :
  • Le choix s'est porté de préférence sur les disques en studio plutôt que sur ceux enregistrés en concert, sauf s'il s'agit d'albums live approuvés par le groupe, documentant une période particulière et gravés avec une qualité sonore suffisante.
  • Certains disques en studio ne sont pas repris s'ils sont d'une qualité artistique nettement insuffisante par rapport à la moyenne de la discographie du groupe. C'est par exemple parfois le cas pour certains albums réalisés en vitesse pour terminer une obligation contractuelle avec une compagnie de disques.
  • Les compilations ne sont généralement pas reprises sauf cas exceptionnel où des versions alternatives et/ou des titres inédits ont été inclus.
  • Au moins un DVD du groupe, pour autant qu'il en existe, est ajouté à la discographie : ce nouveau support de plus en plus répandu permet en effet de se faire une bonne idée des prestations en concert et offre souvent en bonus des interviews et documentaires intéressants sur les musiciens et leur musique.
  • Les disques d'un groupe qui n'entrent plus dans la catégorie « Rock Progressif », par exemple suite à un changement de personnel ou d'orientation musicale, ne sont pas inclus. Ce qui ne signifie pas qu'il s'agit de « mauvais » disques mais seulement qu'ils ne s'évaluent pas selon le même référentiel.
  • Les disques pirates et autres bootlegs ainsi que les disques non commerciaux distribués confidentiellement via l'Internet ou un « fan club » ne sont pas repris.
Par ailleurs, les notes attribuées gardent toujours leur part de subjectivité et ne sauraient relever d'un jugement universel (voir à ce sujet l'essai sur les disques essentiels publié sur une autre page de ce site).


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