The Piper at the Gates of Dawn (EMI) 1967 Ce premier LP porte la marque de Syd Barrett. Inspiré par un livre d'enfant filtré à travers une lorgnette psychédélique, l'album offre des mélodies mémorables combinées à des expérimentations inédites. Interstellar Overdrive marque la première percée du groupe dans ce que l'on nommera plus tard le Space-Rock.
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More (EMI) 1969 Cette bande originale du film de Barbet Schroeder est un disque éclectique avec des ballades acoustiques (Green is the Colour), des plages atmosphériques (Cirrus Minor), du blues (More Blues), un zeste de flamenco (A Spanish Piece), du Rock (The Nile Song) et une composition superbe (Cymbaline). Trop hétérogène mais pour un soundtrack, ce n'est après tout pas si mal.
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Atom Heart Mother (Harvest) 1970 Avec sa longue suite orchestrale de 24' à sections multiples, PF impressionne car sa musique ambitieuse, malgré quelques longueurs (les parties atonales) et une impression de collage, recèle une réelle densité. La seconde face plus conventionnelle offre toutefois une composition délicate et émouvante de Roger Waters qui compte parmi ses grands moments : If.
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Relics (Harvest) 1971 Sorti en 1971, Relics est une compilation qui, en plus de cinq extraits des 3 premiers albums, offre également six morceaux inédits en LP enregistrés entre 1967 et 1969. L'album pêche forcément par son hétérogénéité et doit être considéré à part dans la progression inéluctable du son "Pink Floyd" mais, malgré un côté redondant, c'est quand même un excellent document sur les origines du groupe.
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The Dark Side of the Moon (Harvest) 1973 L'album de la consécration mondiale et, pour beaucoup, l'opus identitaire du Floyd. Les enchaînements sont géniaux, la production immaculée, les bruitages novateurs, les textures sonores impressionnantes et le plaisir d'écoute intarissable. Si vous arrivez d'une autre planète, ruez vous dessus.
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Animals (Harvest) 1977 Animals est avant tout l'oeuvre de Roger Waters dont les textes cyniques puisent leur inspiration dans le roman Animal Farm de George Orwell. Mais que seraient ces textes sans les solos hantés de Gilmour. Sa guitare hypnotique et parfois rageuse domine cet album dont il renforce le côté sombre, allant jusqu'à imiter les cris des animaux en une fantastique allégorie musicale.
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Is There Anybody Out There? [Live] (Sony) 1980-1981 Enregistré pendant la tournée The Wall en Angleterre, ce double album superbement produit restitue la magie du fameux Rock-opéra de Waters mais sans grande différence par rapport à la version studio. Les fans auront quand même droit à deux titres rejetés jadis par manque de place : What Shall We Do Now et The Last Few Bricks.
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A Momentary Lapse of Reason (EMI) 1987 Waters est parti et, avec lui, les textes cyniques qui sous-tendaient les concepts des grands albums du groupe. Reste la musique atmosphérique et surtout la voix et la guitare de Gilmour. Les fans sont partagés mais l'album, qui fait quelques petites concessions à la mode des 80's, est du Floyd classique loin d'être aussi mauvais que certains ont bien voulu l'écrire.
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The Division Bell (EMI) 1994 Ce dernier disque en studio est plus l'affaire du groupe que le précédent et Richard Wright chante même sur un titre (Wearing The Inside Out). Sinon, la musique très space reste du Pink Floyd classique époque Meddle. C'est aussi un retour au concept album basé sur le thème de la communication comme l'illustre la superbe pochette en trompe l'oeil de Storm Thorgerson.
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London '66-'67 (See For Miles Records - EP) 1995 Pink Floyd, dans son line-up original incluant Syd Barrett, Roger Waters, Nick Mason et Rick Wright, interprète deux longs titres psychédéliques : Interstellar Overdrive (16:44) et Nick's Boogie (11:49). Enregistrés en studio en janvier 1967 et utilisés comme bande son dans le film de Peter Whitehead, Tonite Let's All Make Love In London, ces deux morceaux constituent le premier témoignage d'une longue et passionnante aventure musicale.
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Dark Side of the Moon 30th Anniversary Ed. (EMI) 2003 Un disque hybride avec deux versions de l'oeuvre, l'une en CD simple dont le mix privilégie les effets sur la texture (Alan Parsons a été remplacé par James Guthrie) et l'autre en 5.1 Super Audio CD Surround qui, si l'on dispose de l'équipement nécessaire pour le lire, est une amélioration incontestable de la gestion de l'espace sonore.
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Pulse [DVD] (Sony) 2006 On avait déjà la musique en stéréo, maintenant on a les images et un remix en Dolby Surround 5.1. Enregistré au Earls Court de Londres en octobre 1994, ce concert fantastique de 145 minutes est accompagné d'une multitude de bonus comme les films projetés sur la scène, des vidéos additionnelles et des photos rares. A l'instar du show, ce double DVD est démesuré et, même sans Waters, il s'impose comme le document ultime du Pink Floyd enregistré live.
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A Saucerful of Secrets (EMI) 1968 Exit Syd Barrett qui ne contribue plus qu'à un seul titre d'ailleurs hanté (Jugband Blues). Le reste du groupe, Gilmour en plus, en profite pour explorer davantage le côté spatial de sa musique avec de longues plages devenues depuis des classiques : Set the Controls for the Heart of the Sun et A Saucerful of Secrets.
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Ummagumma (Harvest) 1969 Le premier LP en concert est fabuleux, mettant en exergue le côté space / SF / psychédélique du groupe avec seulement 4 titres interprétés avec une puissance décuplée. Le second en studio est plus expérimental, chaque musicien ayant eu la liberté de s'exprimer longuement et sans contrainte. Mais le concept vaut surtout parce qu'il jette les graines de leurs futurs grands opus.
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Meddle (Harvest) 1971 Dans la même veine que le disque précédent mais plus cohérent et maîtrisé. La longue suite Echoes, placée cette fois sur la seconde face, est une immense onde sonore qui se propage brillamment pendant 23'. Et le reste du disque est tout aussi réussi avec le fascinant instrumental One of These Days et le languissant A Pillow of Winds. Gilmour s'affirme comme l'immense guitariste qu'il est.
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Obscured By Clouds (Harvest) 1972 La BO du film La Vallée de Barbet Schroeder est un album de transition avec des compositions atmosphériques en support aux images qui ne vont nulle part. Prises individuellement, on pourra quand même se réjouir à l'écoute de quelques chansons fort réussies comme l'excellent Wots...Uh The Deal ou Free Four.
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Wish You Were Here (Harvest) 1975 Dédié à Syd Barrett, ce disque n'a rien à rendre à son prédécesseur et la production est même encore plus impressionnante. Paradoxalement, la musique est mélancolique, sobre et sans aucune grandiloquence. Les textes de Waters pétillent d'intelligence et sur les deux Shine On, David Gilmour profite de l'espace qu'on lui laisse pour délivrer quelques unes de ses plus belles notes.
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The Wall (EMI) 1979 Ce double album est l'oeuvre la plus ambitieuse du Floyd mais elle est aussi mégalo et elle manque de cohérence. Waters s'enferme délibérément dans un "mur" émotionnel qui l'isole du reste du monde. Et Malgré des fragments grandioses indéniables (Another Brick in the Wall, Hey You, Mother ou Comfortably Numb), l'ennui pointe parfois le bout de son nez.
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The Final Cut (Harvest) 1983 Waters accapare toute l'attention par ses textes liés à la mort de son père durant la seconde guerre mondiale. La musique est illustrative, davantage conçue pour souligner l'émotion des passages narratifs que pour plaire. Entre le chanteur polarisé sur ses obsessions introspectives et le reste du groupe en quête d'aventures plus musicales, la fracture était inévitable.
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Delicate Sound of Thunder [Live] (EMI) 1988 David Gilmour a lui aussi son obsession : il veut faire renaître le glorieux Pink Floyd de jadis et, avec ce double album qui reprend en concert quelques uns des plus grands thèmes de son riche patrimoine, il n'en est pas si loin. Mais un projet aussi réussi soit-il, quand il est tourné uniquement vers le passé, ne saurait passionner les foules !
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Pulse [Live] (EMI) 1995 Pendant la tournée Division Bell de 1994, Pink Floyd réussit le tour de force de recréer en concert The Dark Side of the Moon repris ici intégralement sur le second CD. Le reste revisite le riche répertoire du groupe sans trop de surprises mais avec un son fabuleux dû à James Guthrie. Manque les images fantastiques et l'ambiance des concerts mais le DVD sortira bientôt. Mieux vaut attendre !
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Echoes: The Best of Pink Floyd (EMI) 2001 Cette compilation de 26 titres retrace la carrière du Floyd depuis leur premier simple (Arnold Layne) en 1967 jusqu'à la dernière plage (High Hopes) du CD Division Bell. Un ordre non chronologique a été préféré afin de recréer un pseudo-concept album typique avec des titres enchaînés. Et When the Tigers Broke Free tiré de la BO du film The Wall est inclus.
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Live at Pompeii [DVD] (Hip-O Records) 2003 Le nouveau montage n'apporte rien. Pire, il ruine l'ambiance fantastique de ce concert filmé en 1971 par Adrian Maben dans un amphithéâtre romain à Pompéi. Heureusement le film est aussi présenté dans sa version originale : on y retrouve Pink Floyd au temps de Meddle interprétant les grands titres de ses débuts dans un décor grandiose qui met en valeur la musique. Historique !
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The Endless River (Parlophone) 2014 Tournées vers le passé plutôt que vers le futur, ces quatre longues pièces instrumentales, retravaillées à partir de bandes datant des sessions de The Division Bell, et une chanson (Louder Than Words) rendent hommage au claviériste Rick Wright disparu en 2008. On entend des bribes de Wish You Were Here et de Meddle. Le parfum est suranné mais il opère toujours. The Endless River referme définitivement la porte de l'aventure Pink Floyd dans un dernier élan bouleversant de nostalgie triomphante.
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