Canarios : Ciclos (Ariola) 1975 Près de 74 minutes pour une adaptation, en forme de rock opéra, des Quatre Saisons de Vivaldi. Un melting pot de genres parfois difficile à ingurgiter et des textes en anglais qui laissent à désirer. Mais la musique est énergique et va bien au-delà de la simple transposition. Sur le plan du concept comme de la musique, Vivaldi sert surtout ici de catalyseur à une oeuvre originale et intéressante malgré ses limites. |
Iceberg : Coses Nostres (Actual / Si Wan) 1976 Du vrai Jazz-rock instrumental comparable à Return To Forever ou à Al Di Meola avec des duels guitare / claviers joués par des musiciens d'un niveau technique exceptionnel. Ce disque et le suivant (Sentiments, 1977) trônent non seulement tout en haut de l'échelle du Prog espagnol mais ils se classent aussi aisément parmi les meilleurs disques du genre sur un plan international. |
Crack: Si Todo Hicera (Si-Wan) 1978 Réédité sur le label Sud-coréen Si-Wan, ce disque présente un rock symphonique plus classique. La guitare, les claviers et la flûte, qui procure parfois à la musique un petit côté bucolique, tissent des interplays accrocheurs. A côté de quelques ballades plus communes, les titres progressifs constituent le coeur d'un répertoire inégal mais qui a ses moments de magie. |
Bloque : Hombre, Tierra y Alma (King Record) 1979 Ce groupe originaire de Santander se distingue en jouant un rock symphonique plus classique avec une nette préférence pour les guitares acoustiques et surtout électriques (le quintet comprend deux guitaristes). Ce second album a été suivi de deux autres opus qui, paraît-il, le valent bien (El Hijo Del Alba en 1980 et Música para la Libertad en 1981) mais je ne les connais pas. |
Galadriel : Chasing The Dragonfly (Musea) 1992 Jesus Filardi a un timbre de voix qui fait penser à Jon Anderson mais Galadriel n'a rien à voir avec Yes. Son Rock tranquille et légèrement progressif, mélodique et méticuleusement produit l'apparenterait plutôt au Néo-prog. La dernière suite de 19 minutes offre de bons moments, surtout quand la guitare s'envole, mais ressemble un peu trop à un exercice d'école. Un travail honnête en tout cas. |
Dracma : A Fine Stormy Weather (Musea) 1996 Plutôt Néo-prog mais avec des racines dans les 70's notamment chez Camel. La guitare est très présente. Pedro Jimenez chante en anglais avec un accent latin des textes qui dans l'ensemble sont plutôt sombres, en contraste avec la musique mélodique et agréable. Ce groupe a aussi enregistré en 95 une reprise de "The Light Dies Down On Broadway" sur un CD dédié à l'oeuvre de Genesis. |
Kotebel : Fragments Of Light (Musea) 2003 Ce trio emmené par le pianiste Carlos Plaza, qui tient aussi la basse et la batterie, délivre un rock symphonique sophistiqué et ouvert à de multiples influences dont la musique classique est la plus apparente. La Children Suite de 12 minutes qui clôture ce disque est d'ailleurs jouée en solo au piano. Mais la Flûte et les guitares sont superbes. Et la voix de Carolina Prieto qui chante ou vocalise sur 3 titres est grandiose. Recommandé ! |
Senogul (Mylodon) 2007 Un disque vraiment éclectique de la part d'un quintet originaire des Asturies qui s'est fait aider par des chœurs et une multitude d'invités jouant d'instruments divers (flûte, sax, accordéon, …). Les différents styles abordés qui vont du tango au rock symphonique sont intégrés avec une belle fluidité et un sens de l'espace qui rend la musique agréable et accessible. Le piano est l'instrument dominant mais comme il y a deux guitaristes dans le groupe, les six-cordes s'envolent aussi plus souvent qu'à leur tour. |
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Triana : El Patio (Fonomusic) 1975 Le groupe le plus populaire de ce que l'on nommera plus tard le Rock andalou : un mélange de Rock symphonique avec une bonne dose de Flamenco. Leur premier disque El Patio est souvent cité comme une introduction historique et indispensable au genre. Et comme il n'est pas trop complexe, sa renommée ne s'est pas limitée aux amateurs de Prog. |
Ibio : Cuevas de Altamira (Fonomusic) 1978 L'unique production de ce groupe dont l'originalité à été d'inclure des éléments de rock symphonique dans le folklore de sa région (la Cantabrie où sont situées les grottes d'Altamira). On les a comparé aux Strawbs qui tentèrent la fusion du Rock Symphonique avec le Folk anglais mais c'est davantage pour le procédé que pour la musique car IBIO a son style propre. Beaucoup de Mellotron joliment utilisé pour ceux qui aiment ça! |
Gotic : Escenes (M2U Records) 1978 Gotic joue une excellente fusion de Jazz-rock léger dans le style de Camel, de classique et de folklore traditionnel catalan. La flûte dominante flottant au-dessus des claviers donne un ton bucolique à la musique lyrique et mélodique. Une grande réussite malheureusement unique et un disque tellement plaisant qu'on ne se lasse pas de l'écouter. Recommandé. |
Mezquita : Recuerdos De Mi Tierra (Fonomusic) 1979 Encore du Rock andalou à la Triana, mais cette fois avec un côté symphonique et Progressif nettement accentué. Comme souligné par l'illustration de la pochette, on y trouve aussi des effluves orientales qui colorent joliment la musique. Energique, rythmiquement complexe et fort bien interprété, Recuerdos De Mi Tierra est à coup sûr l'un des fleurons du genre.
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Rivendel : The Meaning (Musea) 1996 Le second disque de ce groupe de San Sebastian se compose de trois longues et complexes compositions découpées en multiples sections. Les parties chantées n'accrochent pas vraiment mais ça s'améliore nettement quand le quartet donne la parole aux guitares et claviers. Cet opus étant bien meilleur que le premier (Manifesto, 1991), on espère que Rivendel pourra en enregistrer un troisième |
Numen : Samsara (Sacramento) 1998 Numen pratique un rock dont les influences éclectiques vont du symphonique au rock planant en passant par la musique classique avec une bonne dose de Néo-prog. Pour ce faire, le quintet se fait aider par des invités à la flûte, au saxophone, au violon et à la slide sans oublier les choeurs. Dans le genre, Numen, malgré son jeune âge, a déjà une classe indéniable. |
Amarok : Quentadharkën (Luna Negra / Musea) 2004 Amarok joue un rock symphonique extrêmement teinté d'influences ethniques. En fait on pourrait presque dire que c'est de la World Music progressive vu le nombre et la diversité des instruments utilisés (du charango au didgeridoo). Les compositions sont attachantes et le style finalement très original convaincra les mélomanes qui ne sont pas effarouchés par le métissage. Recommandé ! |
Amoeba Split : Dance Of The Goodbyes (Indépendant) 2010 Mi-jazz, mi-rock psyché, le premier titre Dedicated To Us, But We Weren't Listening renvoie à l'école de Canterbury. En fait c'est le disque entier qui explore les multiples émanations jazzy de cette école, évoquant au gré des pistes Robert Wyatt, Soft Machine, Gong ou Caravan. Le chant de María Toro est convaincant et les solos de sax, de flûte et de claviers roboratifs. L'Espagne n'est pas connue pour ce genre de musique typiquement anglaise mais il est clair qu'Amoeba Split en a assimilé tous les secrets. |
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