Don't Bring The Rain (SI Music) 1987 Grâce à un chanteur à la voix expressive (Les Dougan) qui évoque parfois celle de Geddy Lee du groupe Rush, ses ambiances gothiques, ses ballades, son Rock accessible et une composition épique qui frise les 16 minutes, ce premier opus, qui s'inscrit nettement dans la veine Néo-prog des 80's, séduit un petit noyau de fans au coeur de la vieille Europe. En dépit d'une rythmique parfois monotone, Company Of Wolves et The Crucifixion restent deux compositions sombres et puissantes qui font de Aragon un groupe aussi incontournable dans la décennie que IQ ou Marillion.
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Rocking Horse (SI Music) 1993 Pour patienter, Aragon édite une collection d'anciennes démos, antérieures à Don't Bring The Rain, dont un Rocking Horse épique de 20 minutes et un titre enregistré deux fois, en studio et en concert (Ghosts). Malgré une remastérisation sévère en Hollande, la qualité médiocre du son joue les trouble-fête mais les compositions, en particuliers les deux précitées, constituent un Néo-prog d'excellente facture. Cette compilation témoigne d'un réel potentiel qui ne sera jamais exploité à sa juste mesure.
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Mr. Angel (LaBraD'or) 1997 L'album le moins intéressant du groupe, composé de 11 chansons courtes plus proches du Pop que du Rock et toujours avec une batterie synthétique. Enregistré dans le nouveau studio du groupe à Melbourne et édité sur un label hollandais, ce disque perd le côté sombre des productions antérieures mais n'acquiert pas pour autant de nouvelles couleurs. Heureusement, la voix de Les Dougan accroche toujours autant, particulièrement sur le lent et dramatique The Crying Game, un titre qui s'impose facilement comme le sommet de cet album médiocre.
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The Angels Tear (LaBraD'or) 2004 Une double bonne surprise : le retour inopiné d'Aragon après sept années d'absence et un disque qui renoue avec un Néo-prog de bonne facture. Ballades et Rocks mélodiques acquièrent même de la profondeur grâce à une rythmique organique sans séquenceurs. Quant au chanteur Les Dougan, il est toujours le maître du jeu avec sa voix plus expressive que jamais. On en viendrait à regretter que le disque ne dure que 43 minutes.
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The Meeting (SI Music) 1992 Conforté par son relatif succès, Aragon se met en tête de composer un Rock Opéra ambitieux comportant 8 actes. Les fonds ou l'inspiration venant à manquer, seul l'acte 5 (The Meeting) voit le jour et le disque ne dure que 27 minutes. Dommage car cette ébauche musicale laisse deviner une oeuvre complexe qui verra plus tard le jour sous la forme d'un double album intitulé Mouse. Ceci dit, la musique est bonne et ce cinquième acte s'avèrera être le meilleur de la suite dans laquelle il sera intégré.
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Mouse (SI Music) 1995 Le trio australien sort enfin son concept album... Mais il est incomplet : l'acte 5 (The Meeting) n'est pas intégré. Sinon, l'oeuvre, composée de 30 titres courts imbriqués pour une durée totale de 68 minutes, apparaît fragmentée, hétérogène et mal maîtrisée. En plus, la présence de rythmes monotones (le groupe n'a plus ni batteur ni bassiste attitré) n'améliore certainement pas l'ensemble. Décevant.
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Mouse (LaBraD'or) 1999 L'édition complète (avec The Meeting intégré) et remastérisée sur un double compact du fameux concept album d'Aragon. La qualité sonore est nettement améliorée mais l'ensemble reste décevant, comme inachevé ou insuffisamment travaillé. Seul le cinquième acte, paru auparavant sous le titre The Meeting, brille et tranche sur le reste qui apparaît comme du remplissage. Sans jeu de mots, Aragon n'a accouché que d'une souris. Qui se soucie dès lors de l'interview du groupe présentée en bonus pour en expliquer la genèse ?
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