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"Best of Progressive Rock"

Gravez vos propres Best Of des grands titres extraits de compacts de Rock Progressif. La sélection a été faite sur base de plusieurs critères : la qualité de l'interprétation et celle de la composition, la représentativité du groupe ou de l'artiste dans son genre et dans son époque, l'importance historique, la variété des styles (du planant au Prog-métal) et, quand cela était possible, la qualité technique de l'enregistrement et de sa réédition la plus récente en compact. Comme il s'agit de Rock Progressif dont l'essentiel est constitué d'albums conceptuels, on a également pris soin de ne choisir que des titres qui peuvent s'écouter de façon indépendante par rapport au reste de l'album dont ils sont extraits et qui ne sont pas enchaînés à d'autres plages. Ajouter à cela la bonne part de subjectivité habituelle dans ce genre d'entreprise et l'on obtient un cocktail à déguster sans modération, une série de disques à emporter sur une île déserte, des compacts à oublier dans le lecteur de sa voiture.

Quatre compacts sont suggérés : un pour les années 60 et 70, un second pour les années 80, un troisième pour les années 90 et un quatrième pour le nouveau millénaire. Les titres sont présentés par ordre chronologique avec leur date de sortie, leur durée, les compositeurs ainsi que les noms du groupe et du disque initial dont ils sont issus. Chaque titre fait également l'objet d'un court commentaire d'appréciation.

Si vous ne possédez pas les disques dont ces titres sont issus, il vous reste à les rechercher chez les vendeurs en ligne de fichiers MP3 à télécharger. La plupart proposent le téléchargement à un coût variant autour de un Euro par titre. Or, comme la plupart des morceaux Prog dépassent largement le timing moyen d'une chanson Pop, le prix d'un compact avec le meilleur du Progressif devrait se situer entre 10 et 12 Euros.

Idéal donc pour une initiation au genre avant d'aller plus loin !


CD 1 : Best of Progressive Rock - 60's et 70's
date
Titre - Auteur / Artiste - CD initial
durée
commentaire
1969
21st Century Schizoid Man (Fripp/Giles/Lake/McDonald/Sinfield)

King Crimson : In the Court of the Crimson King
07:24
Le riff Heavy, les voix trafiquées, la section Jazz Rock mitoyenne, le solo de Fripp à la limite de la dissonance et les breaks hallucinants ont fait de cette histoire de paranoïa causée par un monde dystopique l'un des titres majeurs du Rock Progressif. La première plage du premier album de KC est un coup de maître universellement reconnu comme la signature de ce groupe légendaire.
1969
Island (Jim McCarty/Keith Relf)

Renaissance : Renaissance
05:58
Etrange combinaison de musique baroque et de folklore, Island ne manque certainement pas de charme grâce en grande partie au piano acoustique de John Hawken et à la voix éthérée de la chanteuse Jane Relf doublant celle de son frère Keith. Mais la basse de Louis Cennamo et la batterie subtile de Jim McCarty ne sont certes pas non plus pour rien dans la fraîcheur spontanée de cette petite chanson cadencée comme une pièce classique.
1970
Knife Edge (Keith Emerson/Richard Frazer/Leos Janácek/Greg Lake)

ELP : Emerson, Lake & Palmer
05:10
Trois accords puissants introduisent le chant profond de Greg Lake qui s'accompagne à la basse mais la chanson parle d'un homme au bord de la folie et les claviers furieux ne tardent pas à tout emporter. La mélodie attrayante, la fugue d'Emerson en interlude, les riffs d'orgue apocalyptiques et la cohérence des impros placent ce titre au pinacle des meilleures enregistrements du trio.
1970
Cadence and Cascade (Robert Fripp/Peter Sinfield)

King Crimson : In the Wake of Poseidon
04:37
Greg Lake est déjà parti rejoindre ELP et c'est Gordon Haskell qui reprend la basse et le chant sur ce titre à la mélodie inspirée. Robert Fripp contribue à la guitare acoustique et au mellotron mais c'est le fabuleux solo de flûte de Mel Collins qui illumine cette petite histoire de Peter Sinfield à propos de deux groupies illusionnées.
1972
Roundabout (Jon Anderson/Steve Howe)

Yes : Fragile
08:29
Probablement la composition la plus célèbre du groupe rejouée des milliers de fois en concert jusqu'à aujourd'hui. Rick Wakeman fraîchement recruté dynamite le son du groupe avec son arsenal de synthés mais Howe, Anderson, Bruford et Squire tiennent bon la barre et propulsent le navire Yes vers l'infini et au-delà dans un space opéra flamboyant.
1972
Raconteur Troubadour (Kerry Minnear/Derek Shulman/Phil Shulman/Ray Shulman)

Gentle Giant : Octopus
04:02
Une de ces petites miniatures bâties sur une trame complexe faite de sonorités multiples dont Gentle Giant a le secret. Quelques effluves médiévales et un violon constituent la marque de cette chanson étrange qui paraît faussement erratique à première écoute. Le break instrumental classique et coloré avec violoncelle, orgue, trompette et violon est unique dans la musique Rock.
1973
Dancing With the Moonlit Knight (Banks/Collins/Gabriel/Hackett/Rutherford)

Genesis : Selling England by the Pound
8:02
Une première partie lyrique et une seconde plus énergique composent ce morceau exceptionnel aussi bien par la virtuosité des musiciens que par l'intelligence d'un texte qui glorifie la culture de la vielle Angleterre personnifiée par le Roi Arthur et aujourd'hui menacée par la mondialisation.
1974
The Night Watch (Robert Fripp/Richard Palmer-James/John Wetton)

King Crimson : Starless and Bible Black
04:42
Cette ballade détonne au milieu d'un disque dominé par les improvisations Jazz-Rock/Fusion explosives. D'ailleurs, cette ode magnifique à une peinture de Rembrandt, écrite par Richard Palmer-James, évoque encore le côté lyrique de la première version de KC. L'intro fut enregistrée live au Concertgebouw d'Amsterdam et la suite en studio. Fripp y délivre un solo d'anthologie aussi sinueux qu'une liane grimpante.
1974
A Sprinkling of Clouds (Gong)

Gong : You
08:55
Ce titre entièrement instrumental illustre à merveille le genre Space-Fusion dont s'inspireront plus tard des groupes comme Ozric Tentacles. Gong comptait alors dans ses rangs des musiciens illustres comme Daevid Allen, Mike Howlett, Didier Malherbe, Pierre Moerlen, Steve Hillage et le magicien Tim Blake, inspiré par le minimalisme d'un Terry Riley, dont le Moog fait ici naître des marées d'étoiles.
1975
Cold Wind to Valhalla (Ian Anderson)

Jethro Tull : Minstrel in the Gallery
04:20
Un titre méconnu et pourtant emblématique du talent inné d'Anderson pour créer des mixtures dramatiques combinant folk acoustique et Rock presque hard. L'orchestration est parfaite, la flûte omniprésente virevolte comme jamais tandis que les violons et la guitare électrique de Martin Barre se fraient des trouées à la machette à travers la masse sonore. Le Prog condensé de Jethro Tull était aussi bon que celui de ses interminables opus.
1977
Sheep (Roger Waters)

Pink Floyd : Animals
10:20
La guitare de Gilmour, l'orgue Hammond de Rick Wright et le texte de Roger Waters à propos de la rébellion des masses oppressées quand elles prennent enfin conscience d'avoir été trop longtemps manipulées. Un titre séminal écrit par un auteur génial entre deux crises intermittentes de mégalomanie.
Durée Totale
71:59


CD 2 : Best of Progressive Rock - 80's


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